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Dans une prison en Ukraine, ce Britannique a vécu l'enfer

Dans une prison en Ukraine, ce Britannique a vécu l'enfer

Aiden Aslin faisait partie des cinq Britanniques capturés en Ukraine par les Russes. De condamné à mort, il a réussi à revenir au Royaume-Uni grâce à un échange de prisonniers. Il raconte son histoire au tabloïd britannique The Sun.
25.09.2022, 17:2925.09.2022, 19:49
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FILE - British citizen Aiden Aslin stands behind bars in a courtroom in Donetsk, in the territory which is under the Government of the Donetsk People's Republic control, eastern Ukraine, on June  ...
Aiden Aslin était en prison dans les environs de la ville de Donetsk, dans l'Ukraine de l'est, le 9 juin 2022. Image: sda

L'un des cinq Britanniques capturés en Ukraine est de retour au Royaume-Uni après un échange de prisonniers entre Moscou et Kiev a raconté dans une interview au tabloïd britannique The Sun avoir été battu et forcé à chanter l'hymne russe en détention.

Agé de 28 ans, Aiden Aslin avait été fait prisonnier en Ukraine, où il combattait pour Kiev, et a été condamné à mort pour mercenariat.

Il raconte qu'après sa reddition, lors du siège de Marioupol en avril, un soldat lui a demandé, en russe: «D'où es-tu?» Le Britannique commente: ‹je lui ai dit que j'étais du Royaume-Uni et il m'a donné un coup de poing au visage». D'après son récit, il a ensuite été séparé des autres prisonniers et interrogé à l'arrière d'un véhicule blindé.

«Une mort rapide ou une mort magnifique»

«L'officier fumait une cigarette et s'est agenouillé en face de moi pour me demander «Tu sais qui je suis?» J'ai dit non et il a répondu en russe «je suis ta mort» ». Il a dit «Tu vois ce que je t'ai fait?» Il a montré mon dos. Il m'a montré son couteau et j'ai réalisé qu'il m'avait donné un coup avec».
Aiden Aslin, prisonnier de guerre en Ukraine

L'officier lui a ensuite demandé s'il voulait «une mort rapide ou une mort magnifique», a poursuivi le Britannique, dont la compagne est ukrainienne, ce à quoi il a répondu qu'il voulait une mort rapide. «Il a souri et a dit «Non, tu vas avoir une mort magnifique» », a expliqué Aiden Aslin au Sun.

Cellule infestée

Il a raconté avoir passé les cinq mois qui ont suivi dans une cellule de 1,20m par 1,80m infestée de cafards et de poux, privé de lumière du jour si ce n'est lorsqu'on l'en sortait pour tourner des vidéos de propagande ou pouvoir communiquer avec le ministère britannique des Affaires étrangères.

Selon le Sun, le prisonnier entendait l'hymne russe joué en boucle et se voyait intimer l'ordre de se lever et chanter sous peine d'être battu, et aussi de crier «gloire à la Russie».

«Après avoir été forcé de chanter l'hymne russe tous les matins pendant les six derniers mois, je pense qu'il est temps d'apprendre quelque chose d'un peu mieux et d'apprendre l'hymne ukrainien»
Aiden Aslin, sur twitter dimanche

Dans le Sun, il a en outre remercié «du fond du coeur» l'oligarque russe Roman Abramovitch – sous le coup de sanctions du Royaume-Uni et de l'Union européenne – pour son rôle dans la libération des cinq Britanniques, qui ont pu revenir dans leur pays après un échange de prisonniers favorisé par une médiation saoudienne. (ats/myrt)

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