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Frédéric Leclerc tué en Ukraine: l'hommage de ses proches

La collègue de Frédéric Leclerc-Imhoff a été légèrement blessé.
La collègue de Frédéric Leclerc-Imhoff a été légèrement blessé.capture d'écran bfm tv

Journaliste français tué en Ukraine: l’hommage de sa mère et de son compagnon

Frédéric Leclerc-Imhoff travaillait pour la chaîne française BFMTV. Il est mort lundi en Ukraine d'un éclat d'obus, alors qu'il suivait une opération humanitaire. Sa maman et son compagnon ont salué sa mémoire.
01.06.2022, 12:1625.08.2022, 16:42
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Il avait une gueule d’ange, celle de ses 32 ans. Journaliste reporter d’images à BFMTV, Frédéric Leclerc-Imhoff a été tué lundi sur une route dans l’est de l’Ukraine, non loin de Severodonetsk, une ville bombardée par les Russes. Il suivait une opération humanitaire dans un véhicule blindé, lorsqu’il a été mortellement atteint à la gorge par un éclat d’obus.

Le collègue qui l’accompagnait a été légèrement blessé. Leur fixeuse-traductrice ukrainienne n’a pas été touchée. La chaîne française a fait part de son «immense douleur» et de sa «peine» à l'annonce de la mort de son collaborateur.

C’était la deuxième mission de Frédéric Leclerc-Imhoff en Ukraine depuis le début de l’invasion russe, le 24 février. La France a annoncé l’ouverture d’une enquête. Elle a été confiée aux gendarmes de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre.

La réponse de la maman au cynisme russe

La partie russe, relayée par l’agence de presse Tass, a réagi avec cynisme, parlant à propos de Frédéric Leclerc-Imhoff de «mercenaire engagé dans la livraison d'armes aux forces armées (ukrainiennes)». La mère du jeune Français a répliqué mardi à cette qualification cherchant à salir la mémoire de son fils. BFMTV a publié sa réaction, que voici:

«À l’attention de l’agence Tass et des responsables de la RPL (réd: République populaire de Lougansk, pro-russe) Bonjour. Je suis la maman du jeune journaliste que vous avez tué hier. Votre communiqué me donne la nausée. Bien sûr vous cherchez lâchement à vous dédouaner, mais sachez que jamais vous ne réussirez à salir sa mémoire. Tout le monde ici connaît son engagement professionnel et personnel pour la démocratie, le respect humain et surtout une information libre, impartiale et honnête, toutes notions qui semblent bien éloignées de ce qui vous anime. Aujourd’hui, mes pensées vont à toutes les mères ukrainiennes qui pleurent leurs enfants, tous les enfants ukrainiens qui pleurent leurs parents et toutes les mères russes qui ont vu trop tôt leurs jeunes partir soldats, qui ne les reverront pas et qui se demandent pourquoi. Moi, au moins, malgré la douleur, je sais pourquoi mon fils est mort. Un jour, les véritables responsables de cette absurdité criminelle devront rendre des comptes.»
La mère de Frédéric Leclerc-Imhoff

Les mots de son compagnon

Frédéric Leclerc-Imhoff avait un compagnon, Sam. Sur son compte Instagram, il a écrit ces lignes:

«Les récupérations politiques que je lis me donnent déjà envie de gerber. J'ai envie de lui rendre justice avec mes mots, autant que possible»
«C'était quelqu'un de passionné qui n'avait pas peur de le dire. Il m'avait dit "je t'aime" au bout de quelques semaines»
«Fred m'a connu avant mon coming-out. Il a été la première personne à me genrer au masculin, à m'aimer sans condition aucune. Il m'a toujours soutenu»
«Je lui avais dit d'effacer les photos sur son téléphone avant de partir en Ukraine, au cas où. Au cas où...»
«Voilà, Fred est mort hier et j'ai l'impression que le temps s'est suspendu»

Frédéric Leclerc-Imhoff est le huitième journaliste tué en Ukraine depuis le début de la guerre.

Déminage d'une route en Ukraine
Video: watson
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