Ce n'était jamais arrivée depuis l'entrée en service de la plus grande centrale du continent en 1985: un incendie aux abords immédiats du site a entraîné une coupure automatique de la liaison entre le site et le réseau électrique. Selon les correspondants du quotidien Le Monde, la connexion a été rétablie jeudi soir, après une interruption de plusieurs heures.
Aucune fuite radioactive n’a pour l’instant été détectée dans les alentours.
Suite à l'incendie, trois lignes aériennes à haute tension de 750 kilowatts (celles sous contrôle ukrainien) ont été endommagées. Seule la ligne de sécurité en direction du Sud (zone contrôlée par les Russes), qui compte 330 kW, n’a pas été déconnectée. Toutefois, sa puissance est insuffisante pour assurer un fonctionnement sécurisé de l’infrastructure.
Sans surprise, Moscou et Kiev se renvoient la balle quant à l'auteur du bombardement à l'origine de l'accident. On ignore donc encore précisément qui a provoqué l'important incendie, situé sur le flanc sud de la centrale nucélaire.
Le foyer principal du sinistre n’est qu’à 1,6 km du réacteur numéro 6, et à tout juste 500 mètres de la sous-station électrique, qui convertit l’électricité produite par les turbines en courant transportable sur le réseau.
Cette dégradation s'est produite sur fond d’intensification des pourparlers entre Moscou et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour autoriser une visite de cette dernière à Zaporijia. L’institution a indiqué jeudi dans un communiqué que Kiev et Moscou sont toutefois «très proches» d’un accord et qu’une inspection n’était plus l’affaire que de quelques jours. (mbr)