Crise ukrainienne: la question des réfugiés se pose déjà
Alors que l'Ukraine subit les bombardements de la Russie, la question des réfugiés de guerre se pose désormais. Plus de cinq millions d'Ukrainiens pourraient être amenés à fuir leur pays, a rapporté jeudi la Tribune de Genève (TDG).
La Pologne a déjà commencé à voir arriver une population cherchant à émigrer dans le pays, et l'Europe n'est pas à exclure dans la liste.
La Suisse est appelée à réagir
L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) craint l'impact de l'arrivée d'un trop grand nombre de réfugiés. Elle a ainsi formulé plusieurs demandes à la Confédération, notamment:
- Réagir, ou du moins réfléchir, à la situation en Ukraine
- «Faire preuve de solidarité» avec les pays de premier refuge en termes de répartition des responsabilités
- Accueillir «rapidement et facilement» les demandeurs de protection
- Assurer le droit des personnes déplacées en garantissant les frontières européennes.
Ce dernier souhait a également été lancé plus tôt dans la journée de jeudi par Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, situé à Genève.
Un plan d'urgence déjà prêt
Selon l'OSAR, il est estimé à environ 1,5 millions, le nombre de réfugiés ukrainiens déplacés depuis le début de la guerre à l'Est de l'Ukraine en 2014.
Pour le Secrétariat d’État aux migrations (SEM), il est encore trop tôt pour connaître l’impact de l’intervention russe. «Les conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie sur les mouvements migratoires vers la Suisse dépendent de l’évolution de la situation sur le terrain, a indiqué le service de communication. Il a souligné que l’étendue toujours plus importante des zones de combat pouvait influer sur l'augmentation des mouvements migratoires.
Le SEM a ajouté que la situation était évaluée en permanence, notamment grâce à un plan d'urgence «qui pourrait être activé en cas de mouvements migratoires de grande ampleur». (sia)
