Alors que les combats continuent de faire rage en Ukraine, les réfugiés continuent d'affluer par milliers dans les pays d'Europe centrale et occidentale. Ou on devrait plutôt dire «réfugiées»: les personnes fuyant la guerre sont principalement des femmes, la plupart des hommes étant restés au pays pour se battre.
Ce détail semble n'avoir pas échappé aux «vautours». Tel est le terme utilisé par la responsable d'une agence matrimoniale française, spécialisée dans les rencontres avec les femmes d'origine slave. Ces dernières semaines, elle reçoit «quasi vingt fois plus de messages que d’habitude», explique-t-elle au magazine Marianne.
Et souvent, ces hommes proposent la même chose: accueillir gratuitement une Ukrainienne célibataire en détresse, si possible jeune, belle et sans enfants. «Ils pensent cyniquement qu’ils vont réussir à en faire des compagnes parce qu’elles sont perdues», confirme une autre professionnelle du secteur.
BFMTV fait le même constat: depuis le début de la guerre, ce type d'agence de rencontre fait face à une explosion des demandes.
Ce phénomène touche-t-il aussi la Suisse? 21 700 réfugiés ukrainiens sont arrivés jusqu'à présent dans le pays, selon les chiffres du Secrétariat d'Etat aux migrations relatifs au 1er avril.
Nos recherches n'ont pas permis d'identifier des agences suisses proposant exclusivement des rencontres avec des femmes d'Europe de l'Est. Les structures spécialisées dans ces services sont basées à l'étranger, en France et au Canada notamment. Deux d'entre elles affirment pourtant être actives sur le sol helvétique.
Le site de rencontre Ukreine.com, qui propose à ses clients des «rencontres avec des femmes d'Ukraine pour avoir des relations sérieuses et vous marier», assure avoir été la «première agence matrimoniale spécialisée dans les rencontres entre des hommes francophones de France, de Belgique, de Suisse et du Québec et des femmes russes ou ukrainiennes».
De même, l'agence Amélie promet d'organiser des rencontres «dans toutes les grandes villes», y compris Genève et Lausanne. Aucune des deux n'a répondu à nos nombreuses sollicitations.
Du côté des agences matrimoniales romandes, les informations sont tout aussi rares. A une exception près: «depuis le début du conflit, les clients ne veulent plus des femmes russes», nous siffle au téléphone une personne travaillant dans le secteur. (asi)