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Variole du singe

Une «réponse unifiée» contre la variole du singe

Une «réponse unifiée» contre la variole du singe

L'Organisation mondiale de la santé a supprimé dans ses statistiques sur la variole du singe la distinction entre pays endémiques et non endémiques. Elle veut mieux «unifier» la réponse au virus.
19.06.2022, 08:5419.06.2022, 10:13
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Une réunion d'urgence sur la variole du singe a eu lieu à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève. Image: sda

«Nous supprimons la distinction entre les pays endémiques et les pays non endémiques, et présentons les pays ensemble lorsque cela est possible, afin de refléter la réponse unifiée qui est nécessaire», a indiqué l'OMS, dans son bulletin d'information du 17 juin envoyé samedi aux médias.

Circulant d'ordinaire en Afrique centrale et de l'Ouest, le virus est désormais présent sur plusieurs continents.

Du 1er janvier au 15 juin, «un total de 2103 cas confirmés, un cas probable et un décès (Nigeria Ndlr) ont été signalés à l'OMS dans 42 pays», indique-t-elle.

Le 23 juin, elle va évaluer si la flambée actuelle représente une «urgence de santé publique de portée internationale», son plus haut degré d'alerte.

L'Europe au centre

La région européenne est au centre de la propagation du virus, avec 1773 cas confirmés, soit 84% du total mondial. Vient ensuite le continent américain (245 cas, 12%), suivi de l'Afrique (64 cas, 3%) et des régions de la Méditerranée orientale (14 cas) et du Pacifique occidental (7 cas). L'OMS juge probable que le nombre réel de cas est supérieur.

Elle considère que le virus devait déjà circuler avant la flambée actuelle sans que sa transmission soit détectée. Cela «pourrait remonter à 2017», indique-t-elle. Depuis 2017, quelques cas importés, notamment du Nigeria, ont en effet été sporadiquement identifiés dans plusieurs pays.

Transmission interhumaine

Dans la flambée actuelle, la majorité des cas signalés concerne jusqu'à présent des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. La grande majorité n'avaient toutefois pas voyagé dans les pays africains où le virus était endémique.

Connue chez l'être humain depuis 1970, la variole du singe ou «orthopoxvirose simienne» est considérée bien moins dangereuse et contagieuse que sa cousine, la variole, éradiquée en 1980. C'est une maladie considérée comme rare, due à un virus transmis à l'être humain par des animaux infectés.

Mais dans la flambée actuelle, la transmission interhumaine est au premier plan.

Il existe deux groupes principaux (clades) de virus de la variole du singe, celui d'Afrique de l'Ouest (taux de létalité d'environ 1%) et celui du bassin du Congo (taux de létalité pouvant attendre 10%). Dans tous les cas signalés dans les pays nouvellement touchés par le virus, c'est le clade d'Afrique de l'Ouest qui a été identifié. (ats/myrt)

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