Des soldats stationnés sur l'île de Zmiyinyy, dans la Mer noire, ont adressé un ultime message à un navire ennemi avant de mourir sous les bombes.
25.02.2022, 11:5508.05.2023, 19:13
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Ils sont tombés avec les honneurs. Alors que Vladimir Poutine s’est lancé dans une guerre massive en Ukraine, un navire russe s’est dirigé vers l'île ukrainienne de Zmiyinyy, en Mer noire, surnommée l'île des Serpents. Un rocher qui a longtemps fait l’objet d’un litige entre l’Ukraine et la Roumanie.
Sommés de se rendre, 13 soldats ukrainiens ont refusé et ils ont adressé un dernier message à l’ennemi avant de mourir. Selon le magazine d'information Ukrayinska Pravda, un soldat russe a donné aux gardes-frontières ukrainiens le choix entre se rendre ou être bombardés. Sur un enregistrement radio, on peut entendre deux gardes ukrainiens discuter brièvement après cette injonction russe, avant de refuser la demande.
L'île ukrainienne de Zmiyinyy, en Mer noire, surnommée l'île des Serpents.Image: depositphotos
La transmission:
«C’est le navire de guerre russe. Je vous suggère de rendre les armes et de capituler pour éviter que le sang de victimes inutiles ne coule. Sinon, vous serez sous les bombes»
Un officier au mégaphone, selon un enregistrement publié par les médias ukrainiens.
La réponse:
«C’est la fin. Est-ce que je devrais lui dire d’aller se faire foutre? Navire Russe, Va te faire foutre!»
Un soldat Ukrainien demandant l'aval de ses camarades avant de répondre.
Les 13 gardes-frontières ont tous été tués par une frappe aérienne et des tirs d’artillerie. «Ils sont morts en héros» a salué, jeudi soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans une allocution. Il a précisé qu’ils seraient tous décorés, à titre posthume, de la médaille de «héros d’Ukraine».
L'opération militaire russe en images
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La guerre en Ukraine en images
Un bâtiment en flammes après un bombardement russe, Kiev.
Condamné à 25 ans de prison pour avoir critiqué la guerre contre l'Ukraine, l'opposant russe Vladimir Kara-Mourza est emprisonné en Sibérie. Et sa santé est fragile.
Depuis que Vladimir Kara-Mourza a été transféré, fin janvier, dans une colonie pénitentiaire en Sibérie, ses conditions de détention se sont dramatiquement détériorées. Depuis le début de l'année, il doit même subir la forme la plus sévère de détention. Il s'agit d'une «prison à l'intérieur de la prison», comme l'écrit le portail d'investigation russe The Insider, c'est-à-dire d'un espace dans lequel les détenus sont privés de tout droit. D'anciens détenus font état de graves violations des droits humains; les prisonniers seraient notamment soumis à des formes de torture très graves.