Après le passage du cyclone Gabrielle en Nouvelle-Zélande, la priorité va aux zones isolées. Les autorités, débordées, ont déployé jeudi l'armée pour acheminer eau, vivres et carburant. Cinq corps ont déjà été retrouvés, mais le bilan pourrait encore s'alourdir, selon les autorités. Le Premier ministre Chris Hipkins a déclaré lors d'une conférence de presse:
Plus de 100 000 foyers étaient toujours sans électricité sur l'île du Nord, où vivent plus des trois quarts des cinq millions d'habitants du pays. Plus de 10 000 personnes ont été déplacées. Beaucoup d'entre elles attendent des nouvelles de leurs proches. Selon la police, 1 400 personnes sont toujours injoignables.
La tempête tropicale a fait des ravages sur de grandes parties de l'île du Nord depuis le début de la semaine avec des vents de la force d'un ouragan et de fortes pluies. De nombreuses maisons, routes et ponts ont été détruits et les lignes électriques et de communication ont été endommagées. Parfois, l'eau était si haute dans certaines zones que seuls les toits des maisons sortaient de l'eau. Après les inondations, d'énormes quantités de boue sont restées dans de nombreux bâtiments. Le gouvernement avait déjà déclaré mardi une urgence nationale et sollicite désormais l'aide internationale.
Le cyclone Gabrielle s'est formé le 8 février au large de la côte nord-est de l'Australie, dans la mer de Corail. De nouvelles précipitations sont attendues en fin de semaine, compliquant les efforts de sauvetage et de remise en état des régions affectées. Selon les scientifiques, le cyclone a été amplifié par des mers exceptionnellement chaudes, sous l'effet conjugué du changement climatique et d'un phénomène météorologique appelé La Niña.