L’ambiance était électrique dimanche à Tel Aviv. Des milliers de personnes s’étaient rassemblées sur la place publique devant le musée des Beaux-Arts, rebaptisée «Place des otages» par les habitants après les attaques du 7-Octobre. C’est ici que proches et familles rendent régulièrement hommage à ceux encore détenus par le Hamas dans les tunnels de Gaza.
La foule a applaudi avec émotions lorsque les visages des jeunes femmes captives sont apparus sur le grand écran, qui retransmettait en direct les images du convoi de la Croix-Rouge transportant Romi Gonen, Emily Damari et Doron Steinbrecher. A leur arrivée, les trois otages ont été remises à l’armée israélienne et accueillies par leurs mères.
Cela faisait 471 jours que ces trois femmes avaient été emmenées de force à Gaza. Elles ont été rendues à leurs familles ce dimanche, dans le cadre de l’accord de trêve de 42 jours, qui prévoit la libération de 737 prisonniers palestiniens en échange de 33 otages israéliens enlevés le 7 octobre 2023.
Enfin réunis. pic.twitter.com/y2JR6qPXz9
— Tsahal (@Tsahal_IDF) January 19, 2025
Une libération qui s’est déroulée sous les yeux d’une foule compacte, avec des centaines de personnes rassemblées sur une place de Gaza. Les otages, une par une, sont sorties d’une fourgonnette pour monter dans un véhicule du CICR, entourées de combattants cagoulés du Hamas.
Sur une vidéo de propagande publiée par le Hamas, on peut voir que des «sacs cadeaux» ont été fournis aux otages. Il contiendrait, entre autres, des photos d'eux pendant leur captivité, ainsi qu'une carte de la bande de Gaza et un «certificat» de leur libération. Les prisonnières ont dû prendre la pose avant d'être remises à la Croix-Rouge.
Pour les familles des otages, le soulagement est probablement indescriptible. Ce n’est qu’en mars 2024, après cinq mois de captivité, que la famille d’Emily Damari a appris qu’elle était toujours en vie. Ce fut leur seul signe de vie jusqu’à il y a seulement quelques jours, lorsqu'il a été annoncé qu'elle ferait partie des otages libérés.
Depuis dimanche soir, les trois otages libérées ont été prises en charge dans un hôpital, où elles reçoivent des soins médicaux. Bien que l’accord de trêve prévoie la libération de 33 otages au cours des six prochaines semaines, 57 autres, présumés vivants, demeurent captifs à Gaza. En échange, 1 904 prisonniers doivent être libérés par Israël, dont de nombreuses femmes et des mineurs, un retour également célébré à Gaza.