Depuis octobre, la ville de Bakhmut est devenue pratiquement le seul centre des grandes opérations offensives russes en Ukraine. Samedi dernier, l'armée ukrainienne a signalé avoir repoussé onze attaques distinctes contre Bakhmut et Avdiivka au sud.
Une vidéo du ministère ukrainien de la Défense circule sur les réseaux sociaux où l'on peut voir les résultats de cinq mois de bombardements et d'attaques directes de ces cinq derniers mois. Si la vidéo n'est pas sourcée, elle semble néanmoins authentique.
Pendant des mois, les chars et les troupes russes ont attaqué à plusieurs reprises cette ville de l'oblast de Donetsk et ses abords, avançant progressivement même après que les forces ukrainiennes ont libéré de vastes étendues au nord-est.
Bakhmut et les terres agricoles environnantes ressemblent à un de ces champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Les Ukrainiens tentent de repousser les vagues de soldats russes et leurs chars depuis un système de tranchées complexe au sein d'un paysage déchiré par les obus dont il ne reste plus que des arbres morts, de la boue et des cratères.
La ville de Bakhmut elle-même est complètement bombardée et n'a plus ni eau courante ni électricité. Le 14 octobre encore, un bombardement russe détruisait un bâtiment historique.
in overnight shelling of bakhmut russian fascists destroyed a cherished landmark of eastern ukraine — 120yo building of local transport college.
— вареничок.еріставі 🇺🇦🏳️🌈 (@maksymeristavi) October 14, 2022
because cultural erasure is integral to genocidehttps://t.co/95COKdP2qa pic.twitter.com/yIZZsv4URp
Seuls 20 000 civils sont restés à Bakhmut, sur 80 000 avant la guerre, lorsque le siège russe a commencé sérieusement en mai. Alors que d'autres encore ont évacué, certains, en particulier les personnes âgées, refusent de partir.
(sbo)