Si possible, habituez votre chien dès son plus jeune âge aux bruits inhabituels en diffusant, à faible volume d’abord, des enregistrements de feux d’artifice. Le jour J, promenez-le bien avant le début des festivités et gardez-le en laisse. Un collier portant vos coordonnées, ou un «air tag» est indispensable en cas de fuite. Une fois à la maison, fermez rideaux et volets, mettez de la musique apaisante et laissez votre chien se réfugier là où il se sent en sécurité. Des gilets anti-stress ou des appareils diffusant des bruits blancs peuvent aussi l’aider. En cas de peur intense, n’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire.
Gardez votre chat à l’intérieur et fermez les fenêtres et la chatière. Préparez des cachettes: armoire ouverte, coin sous un lit ou derrière un canapé. Laissez-le choisir où se réfugier et évitez de trop le solliciter: sa tranquillité est essentielle. Une musique douce ou des phéromones peuvent l’apaiser.
Les petits animaux de compagnie, comme les rongeurs, mais aussi les oiseaux, doivent impérativement être installés dans un endroit calme. Couvrez partiellement leur cage d’une couverture assez épaisse pour atténuer les bruits, sans bloquer l’aération. Fermez les rideaux pour limiter les flashs lumineux.
Les animaux de rente, enfermés ou attachés, ne peuvent pas fuir. Pris de panique, certains arrivent tout de même à s’échapper, provoquant des accidents ou des blessures. Des agriculteurs et des agricultrices témoignent régulièrement de dégâts matériels importants et de stress émotionnel face à l’impuissance de protéger leur bétail. La faune sauvage, terrifiée, peut quant à elle, prendre la poudre d’escampette. Dans leur affolement, certains oiseaux abandonnent leurs nids, compromettant ainsi leur reproduction.
Les feux d’artifice ne nuisent pas qu’aux animaux. Les personnes âgées, les enfants ou celles souffrant de troubles psychiques peuvent vivre ces détonations comme de véritables agressions sonores. Sur le plan environnemental, on estime à 1300 tonnes les déchets générés chaque année en Suisse, dont une partie finit en microplastiques. Les feux d’artifice libèrent aussi des centaines de tonnes de particules fines, représentant entre 2% et 3% des émissions annuelles. Ces particules, ainsi que des métaux lourds et polluants organiques, se déposent dans l’air, les sols et les eaux.
Il est tout à fait possible de prendre part aux festivités sans engendrer de nuisances sonores. En privilégiant par exemple les feux d’artifice silencieux, les spectacles de drones, ou tout simplement en renonçant à faire exploser des pétards toute la nuit. Une initiative populaire suisse propose justement de limiter l’usage des feux d’artifice bruyants. Soutenir cette démarche, c’est faire un pas vers une cohabitation plus respectueuse entre les humains et les animaux et vers un plus grand respect de la nature qui nous entoure.
👉 Pour en savoir plus et voter le moment venu en toute connaissance de cause: visitez feuerwerksinitiative.ch/fr