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L'UDC ment pour limiter l'avortement en Suisse

L'UDC ment pour limiter l'interruption de grossesse. watson
La récolte des signatures aux deux initiatives de l'UDC pose plusieurs problèmes.Image: shutterstock

L'UDC ment pour limiter l'interruption de grossesse

Une récente campagne pour récolter des signatures autour de deux initiatives restreignant l'avortement en Suisse présente des erreurs. De la source de l'information aux méthodes utilisées, tout «pose problème».
15.07.2022, 12:0015.07.2022, 18:10
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Depuis quelques jours, un groupe d'hommes arrêtent les Lausannoises de la place du 14-Juin avec un objectif clé: les convaincre de signer deux initiatives anti-avortement lancées par l'Union démocratique du centre (UDC). Cent mille signatures avant le 21 juin prochain, voilà le but final. Sans le savoir, l'un d'entre eux a abordé une journaliste de 24 heures.

Dans son article du 13 juillet, cette dernière rapporte les arguments formulés par son interlocuteur en faveur de l'interruption de grossesse (IG):

Concernant la première proposition, intitulée «La nuit porte conseil»:

«Aujourd’hui, on peut avorter [...] sans temps de réflexion. Beaucoup de femmes le font sur un coup de tête et le regrettent. Ce texte propose d’instaurer 24 heures de délai obligatoire, comme plusieurs pays dans le monde»

D'après l'intervenant, en Suisse, seul le Centre hospitalier universitaire vaudois (Chuv), à Lausanne, prévoit ce sursis.

Concernant la seconde proposition intitulée «Sauvez les bébés viables»:

«Cette fois, c’est pour éviter des avortements qui ont lieu à cinq mois de grossesse, quand les bébés pourraient survivre seuls»

Néanmoins, comme le démontre 24 heures, la récolte de ces signatures pose plusieurs problèmes.

Initiatives «dangereuses»

Le premier argument délivré par l'homme de la place du 14-Juin est «la première erreur de la campagne», affirme la journaliste. Contacté par le journal vaudois, le service de presse du Chuv explique, en effet, ne prévoir aucune période de réflexion précédant l'interruption de grossesse, comme le réclament les deux parlementaires alémaniques, Andrea Geissbühler (UDC/BE) et Yvette Estermann (UDC/LU), instigatrices de «La nuit porte conseil».

L'autre manquement pointé dans l'article vise, plus globalement, tant la méthode utilisée que la formulation du second texte édicté par le parti. Dans l'article, Delvinë Racaj, du collectif de la Grève féministe Vaud, développe:

  • «Ils font signer la deuxième [initiative] en profitant de l’élan que les citoyens auraient eu pour la première.»
  • «[La seconde initiative] donne l’impression qu’on avorte facilement, même après les douze semaines réglementaires.»

Pour Delvinë Racaj, ces propositions délivrent de «fausses informations» et apparaissent, de fait, «dangereuses».

Selon les dernières statistiques réalisées le 6 juillet, en Suisse, 11 000 IG ont été pratiquées en 2021. Chez les 15-19 ans, celles-ci ont baissé de deux points depuis 2010, alors qu’elles ont augmenté chez les plus de 30 ans. Deux tiers des avortements dans le pays se font avant la huitième semaine de grossesse, rappelle 24 heures. (mndl)

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