Si vous buvez trop de soda et qu'un jour, vous vous retrouvez dans un labyrinthe, il y a des chances pour que vous ne trouviez pas la sortie. Je sais, dit comme ça, c'est angoissant. C'est en tout ce qui est arrivé à des rats de laboratoire shootés au Coca-Cola.
Des chercheurs de plusieurs universités au Brésil et en Pologne qui ont publié leur étude dans Experimental Gerontology, ont découvert que nourrir des rats avec des boissons gazeuses sucrées endommageait suffisamment le cerveau de ces animaux pour déclencher des problèmes de mémoire, des troubles cognitifs et une détresse cellulaire. Les résultats sont les mêmes pour le Pepsi, mais comme c'est pas bon, on s'en fiche. Et je vous vois venir la team «sans sucre», l'étude ne dit rien sur le Coca-Cola Light ou le Coca-Cola Zéro, alors calmez-vous.
Ce n'est pas non plus une grande surprise d'apprendre que le Coca-Cola est mauvais pour la santé. Il y a une dose considérable de sucre entraînant du diabète, des maladies cardiaques, des caries, des complications hépatiques et j'en passe. Désormais, on apprend que la boisson la plus vendue au monde, avec 1,5 milliard d’unités par jour, rend un peu con.
Les scientifiques ont d'abord séparé les rats en trois groupes d'âge: 2 mois, 8 mois et 14 mois. Chacune de ces tranches d'âge a ensuite été divisée en sous-groupes: les buveurs d'eau et les buveurs de cola et d'eau. Après 57 jours, ils ont soumis les rongeurs à des tests de comportement dans des labyrinthes.
Au cours des tests comportementaux, les scientifiques ont constaté que la plupart des buveurs de soda caféiné, en particulier les rats de 2 et 8 mois, avaient une moins bonne mémoire et une fonction cognitive plus faible que leurs homologues buveurs d'eau, d'où les difficultés pour se déplacer dans ces fichus labyrinthes.
Dix jours plus tard, les rongeurs ont été euthanasiés afin que les scientifiques puissent examiner les différences dans leur cerveau. Dans celui des animaux nourris au Coca-Cola, ils ont découvert des dommages au cortex frontal qui contrôle des fonctions mentales vitales comme l'attention, la mémoire et le jugement, ainsi que dans l'hippocampe, qui joue un rôle majeur dans la mémoire et l'apprentissage.
Comme l'explique le site Neoscope, chez l'homme, les lésions du cortex frontal peuvent par exemple entraîner des changements de personnalité et une impulsivité excessive, tandis que les lésions dans l'hippocampe jouent un rôle important dans des maladies telles que l'anxiété, la dépression, les troubles bipolaires, ou encore la schizophrénie.
Les auteurs de l'étude reconnaissent que les rats ont été exposés au soda en grande quantité et sur le long terme. Les rongeurs les plus âgés, dont le cerveau était le plus complètement formé, étaient les moins affectés par les rations de soda.
On ne sait pas si les effets sont similaires chez les hommes, mais dans le doute, il vaut peut-être mieux se diriger vers l'eau même si, comme dirait Jean-Claude Van Damme, dans 20-30 ans, y en aura plus.