Pour les puristes, Halloween, c'est terminé et il est l'heure de commencer à se réjouir de Noël. NON! Car qui dit novembre dit brouillard, météo fantomatique, Toussaint (le 1er novembre) et fête des Morts (aujourd'hui 2 novembre). Donc désolé, mais on a encore un mois d'ambiance glauque avant de se taper Maria Carey en boucle pendant des heures.
Alors pour tous ceux qui souhaite (encore) célébrer les esprits et toutes autres créatures paranormales, voici 5 lieux hantés en Suisse dans lesquels vous pourrez emmener un date ou aller pic-niquer un dimanche pluvieux d'automne quand y a rien de nouveau sur Netflix.
La Dame Blanche, ça vous dit quelque chose? Pour les amateurs de sensations fortes, rendez-vous à Meinier, au château de Rouelbeau. Construit il y a plus de 7 siècles au milieu des marécages (ils font exprès, c'est pas possible), ce vestige de l'architecture médiévale est aujourd'hui en ruine.
Mais ce ne sont pas quelques vieilles pierres qui feront peur à un fantôme. On raconte que les soirs de pleine lune, on croise l'âme éplorée de la première épouse d'Humbert de Choulex, constructeur du château et premier propriétaire en 1318. Ce malotru a répudié sa femme car elle ne pouvait pas lui donner d'enfants et depuis, elle hante les lieux dans l'espoir de revoir son bien-aimé. Attention toutefois: elle se vengerait sur quiconque ne ressemble pas à son défunt mari.
Le lieu est à l'abandon depuis plus d'un demi-siècle mais continue de faire froid dans le dos et d'attirer les curieux.
Ouvert en 1905 dans la Léventine, l'hôpital pour militaires puis pour tuberculeux est fermé en 1962. Il a été vendu il y a environ 6 ans à la société Ice Sport International Academy, comme l'explique Tempslibre.ch, qui voulait transformer l'endroit en un centre de formation aux sports d'hiver. Mais les travaux n'ont jamais commencé et personne ne sait pourquoi...
C'est depuis la fermeture que les histoires d'horreur ont débuté: un docteur fou aurait par exemple mené des expériences «démoniaques» sur des patients. Un fantôme hanterait également les lieux et les rumeurs racontent qu'il y a, au sous-sol, une cave à cadavres et que des corps ont été retrouvés dans les décombres.
Rien que le nom, Val «sinistre», n'inspire pas confiance. Le lieu est isolé au milieu de la forêt, car les malades de l'entre-deux guerre appréciaient la discrétion. En gros, si tu cries, personne t'entend. Et faute de traitement à l'époque, beaucoup sont morts sur place et hanteraient aujourd'hui encore les couloirs. Des «choses» se passeraient donc dans cette ancienne station thermale, qui ressemble d'ailleurs étrangement à l'hôtel de Shining.
La propriétaire, Adrienne Kruit, raconte la présence du fantôme Hermann, des bruits forts, des clés qui se balancent sur des crochets ou des fenêtres qui s'ouvrent soudainement. Le médium Thomas Frei, parti en reportage sur place avec Blick, serait même entré en contact avec un homme, une femme et une petite fille.
Il est l'un des châteaux d'altitude les plus importants de Suisse. Soit. N'empêche, il donne pas envie d'y passer la nuit. Petite précision: ce n'est pas tout l'endroit qui est hanté, mais uniquement le clocher. En effet, les cloches sonneraient toutes seules les soirs de pleine lune alors que personne n'est sur place.
Pour la partie historique, le donjon a été érigé vers 1100 et l'ensemble du lieu a été agrandi vers 1340 par les Habsbourg. Le château a notamment été un établissement d'éducation entre 1804 et 1852, puis définitivement un musée depuis 1956.
Au 19ème siècle, le député libéral (oui, cette précision est importante pour la suite de l'histoire) Melchior Joller habite à Stans, dans une demeure qui appartient à sa famille. Mais des phénomènes étranges se produisent: fenêtres qui se brisent, portent qui claquent et pierres qui volent à travers les pièces. Le politicien a tout documenté par écrit. Mais les activités paranormales l'ont finalement poussé à quitter la maison avec toute sa famille, comme le rappelle le Lausanne Cités.
Selon la légende, c'est l'esprit de sa grand-mère qui hantait l'endroit. Très conservatrice, elle était fâchée par la vision politique «éclairée et libérale» de son petit-fils (je vous ai dit que l'info était importante).
Malheureusement, la maison a été rasée il a une douzaine d'années. Donc à part les alentours, il n'y a plus rien à visiter. Et non, on ne sait pas ce qui est advenu de la grand-mère. Elle surveille peut-être nos conseillers fédéraux?