«Les autorités ont-elles raison de s'en prendre aux mamans influenceuses?», c'est la question soumise aux chroniqueurs de Touche pas à mon poste (TPMP) le soir du lundi 20 février suite à l'affaire qui étrangle actuellement la Toile. Deux jours plus tôt, Poupette Kenza a été placée en garde vue. Comme l'a révélé lundi 76actu, celle qui a acquis un boom de notoriété en partageant son quotidien de mère de famille est visée par une enquête pénale pour des faits présumés de maltraitance infantile.
Ce tournant juridique fait suite à plusieurs signalements d'internautes. Sur Snapchat, Kenza Benchrif de son vrai nom a l'habitude de se dévoiler sans filtre: de la préparation du petit-déjeuner avec son mari aux tâches ménagères jusqu'à la dépression post-partum, liste notamment Le Monde dans un portrait dédié, aucun sujet ne semble tabou pour cette maman de deux enfants.
Mais de cette transparence à l'apparence bienveillante, de plus en plus d'utilisateurs n'y ont vu qu'une manipulation servant à l'influenceuse à un million d'abonnés de mieux vendre les produits dont elle fait la promotion. De leur point de vue, le problème réside plus particulièrement dans la mise en scène de son enfant à des fins marketing.
La story dans laquelle la Rouennaise a visiblement écrasé la main de son fils en essayant des tenues et l'hospitalisation de celui-ci partagée sur Snapchat compte parmi les exemples qui ont déclenché une vague d'indignation sur la Toile envers la vedette.
Mais elle est malade comment elle l’attrape par le bras violemment en hurlant, fallait mieux le surveiller. C’est l’âge de la découverte, ils vident tout et remplissent tout c’est normal c’est l’apprentissage, faut expliquer tranquille pas hurler comme ça #yassouk #poupettekenza pic.twitter.com/UrlDDXiRmA
— APAISE TON CŒUR 🫀 (@apaisetoncoeur2) February 18, 2023
l'erreur de Poupette Kenza c'est d'avoir filmé toute sa vie pcq faire tomber un bebe ca peut arriver à tout le monde malheureusement, et les vidéos ou on la vois galérer avec ses enfants jsuis désolée mais il est ou son mari?????
— 𝑲𝒖𝒛’🇫🇷 (@kuzcoo_) February 20, 2023
L´influvoleuse Poupette Kenza en GAV pour maltraitance de ses enfants.
— Aliyah⚜️ (@Aliyah01150546) February 20, 2023
▪️ Quand ton addiction a Snap te fait perdre le contrôle sur ta vie ! pic.twitter.com/RrwhyzVVdJ
Hier à 23h pendant son karaoke son fils hurle en fond sûrement de douleur du à l'hémorragie dans son crâne, elle avait remarqué que sa tête avait gonflé hier elle le dit elle même... #poupettekenza pic.twitter.com/awblYlsThi
— Nissasoussa (@AnissaSoussa) February 11, 2023
A ceux qui ose défendre Kenza, ayez honte. Vous voyez l’état léthargique du petit !? Elle a menti à tout le monde jusqu’à ce qu’elle soit au pieds du mur, y’a aucune excuse la. L’enfant a réellement subit un choc violent, les doigts… le visage bleuté 😣 #poupettekenza #bvs pic.twitter.com/sDAmdbPeZR
— Salu Tation (@tation_salu10) February 19, 2023
Sur Twitter, les dénonciations pour maltraitance sur enfants se comptent depuis plusieurs jours par centaine. On assimile par ailleurs à Poupette Kenza le statut d'«influvoleuse», néologisme inventé par Booba pour parler des personnalités publiques escroquant leur audience à l'aide de placements de produit douteux. Le rappeur français s'est d'ailleurs emparé de l'affaire en sommant la «disparition» de l'influenceuse des plateformes digitales. Les nombreux signalements ont même conduit Snapchat à suspendre le compte de la jeune maman, avant de le rétablir quelques jours plus tard.
Si on m’avait dit un jour que Booba parlerait de Poupette Kenza dans un space j’y aurai jamais cru https://t.co/ZnkO8MUDNZ
— Moinie (@BrazaGirlz) February 20, 2023
En quelques jours, le scandale a été tel qu'il a dépassé les confins d'internet pour gonfler les audiences du petit écran, dont l'émission de Cyril Hanouna. L'animateur de C8 a appelé ses chroniqueurs de TPMP à débattre sur le sujet. L'occasion pour Poupette Kenza d'intervenir par téléphone afin de dénoncer le traitement médiatique de sa garde à vue: «Vous abordez un sujet dont vous n’avez ni tenant, ni aboutissant, ni réelles informations, a-t-elle récriminé avant de clamer que «certains médias» étaient «assoiffés de buzz».
La voix tremblante, la jeune femme de 22 ans a par la suite assuré au bout du fil retransmis en direct dans l'émission de C8 être «une bonne mère», et non une «maman parfaite»:
Arguments qui n'ont, semble-t-il, pas convaincu sur le plateau: «Il y a un business du voyeurisme qui va être dramatique», a déploré l'un des chroniqueurs qui faisait également référence à une autre maman influenceuse dans la tourmente depuis quelques semaines.
Le 27 janvier, Amandine Pellissard, personnalité révélée par l'émission de télé-réalité familiale de TF1 Famille nombreuse a annoncé dans une vidéo du blogueur Jeremstar s'être lancée dans du contenu à caractère pornographique. Se mettant en scène avec son mari au sein de la maison familiale pour l'application Mym, la mère de sept enfants avait suscité le malaise et l'inquiétude auprès des internautes.
Amandine Pellissard avait répondu à la polémique dans TPMP: «Nos enfants, nous les protégeons, nous sommes les mêmes parents», avait-elle déclaré, soulignant qu'au-delà du contenu qu'elle et son mari proposaient, «tous les enfants» avaient de toute façon «accès au porno». (mndl)