Actuellement, Kevin Richardson, 51 ans, Howie Dorough, 49 ans, Brian Littrell, 47 ans, AJ McLean, 44 ans, et Nick Carter, 42 ans, sont en tournée pour chanter tous leurs nombreux tubes dans une ambiance familiale. Le 27 octobre, le boys band qui faisait, autrefois, fondre le cœur de millions de jeunes filles jouera au Hallenstadion de Zurich.
Kevin, Brian, est-ce que vous vous préparez à un concert d'une manière particulière, ou est-ce que vous montez sur scène comme d'autres vont au bureau?
Kevin Richardson: (rires) A notre âge, un bon échauffement est essentiel. On s'étire à fond, on fait de la gymnastique, et puis on sort et on fait du rock.
Brian Littrell: Notre ambition est de donner aux gens, dans le spectacle, l'impression d'être à nouveau des adolescents. Pour un tel voyage dans le temps, nous devons être relativement souples. Sinon, c'est gênant. Au fond, le public veut revoir les garçons d'autrefois. Et après deux heures, nous terminons la soirée, l'un a mal au dos, l'autre a les jambes en feu.
On va voir les Backstreet Boys pour avoir à nouveau 17 ans?
Littrell: Absolument. Peut-être même seulement dix ou douze ans. Beaucoup de nos fans étaient super jeunes à l'époque. Nous sommes extrêmement reconnaissants et honorés que tant de gens nous soient fidèles depuis si longtemps. Mon Dieu, presque 30 ans, c'est vraiment fou.
Donc vous pourriez vous passer de sortir de la nouvelle musique?
Littrell: Non, ce n'est pas si extrême que ça. Notre album DNA, sorti il y a trois ans, a bien marché. Le single Don't go breaking my heart a été un succès à la radio dans le monde entier. Les gens sont heureux d'entendre nos nouvelles chansons. Mais ils pètent les plombs avec les anciennes, bien sûr. Sans I want it that way ou Show me the meaning of being lonely, nous ne pourrions aller nulle part. Nous leur servons les classiques tout frais. Au total, nous jouons 32 chansons chaque soir, dont certaines font partie d'un medley, six d'entre elles sont nouvelles, les autres sont anciennes. Je pense que nous avons un bon équilibre.
Est-ce que vous jouez déjà quelques morceaux de votre nouvel album de Noël A Very Backstreet Christmas?
Richardson: Non, il est encore trop tôt pour cela. Notre maison de disques sort l'album maintenant, mais Noël n'est pas encore vraiment présent dans l'esprit de la plupart des gens.
Vous êtes tous deux cousins et originaires de la province américaine de Lexington, dans le Kentucky. Comment fêtiez-vous Noël?
Littrell: Toujours ensemble. La mère de Kevin et mon père sont frères et sœurs. La veille de Noël, nous allions toujours chez notre grand-père, nous y mangions un bon repas, nous ouvrions quelques cadeaux et à la fin de la soirée, nous chantions des chants de Noël. Le lendemain matin, nous retournions dans nos maisons respectives, nous faisions la fête avec nos parents et nos frères et sœurs, et l'après-midi, nous allions chez la grand-mère, et tout le petit jeu recommençait. Manger, boire, offrir des cadeaux, chanter.
Vous faites encore la fête ensemble à présent?
Richardson: Non, je vis en Californie avec ma femme et nos deux fils, Brian vit à Atlanta avec sa femme et son fils. Mais je pense que nous mettrons tous les deux notre album de Noël à une heure tardive et que nous nous téléphonerons ensuite (rires).
Est-ce qu'un garçon qui chante sous l'arbre de Noël rêve de faire un jour partie du boys band le plus célèbre du monde?
Littrell: Eh bien, tu te dis: «Peut-être qu'un jour, cela deviendra quelque chose et que je pourrai faire de ce plaisir un métier.» Nous avons chanté à l'église, à des mariages et dans la chorale de l'école dès notre enfance. Et plus tard, nous avons participé à des concours de talents locaux.
Est-ce que le fait d'être cousins vous a aidés lorsque vous êtes devenus célèbres, d'abord en Allemagne puis dans le monde entier, à partir du milieu des années 1990?
Littrell: Oui, bien sûr. Pour moi surtout, mais aussi pour les autres, Kevin était comme un grand frère. Il a bien trois ans de plus que moi, et d'ailleurs exactement le même âge que mon vrai grand frère. Si Kevin n'avait pas déjà fait partie du groupe et ne m'avait pas rejoint à la dernière minute, il aurait été difficile pour moi de faire mes valises et de quitter la maison. L'avoir avec moi m'a fait beaucoup de bien. Au début, nous partagions la même chambre. Et nous voilà, 30 ans plus tard, à nous plaindre de nos maux de dos (rires).
Richardson: J'étais conscient de la responsabilité de veiller sur les autres garçons. Nick était beaucoup plus jeune, il a rejoint le groupe à 12 ans.
Et aujourd'hui, vous êtes tous les cinq des adultes, des pères de famille mariés.
Richardson: Il a été extrêmement important et sain pour nous de trouver des personnes qui nous soutiennent et nous aiment. Brian et moi sommes mariés depuis plus de 20 ans, et les autres d'entre nous ont peu à peu trouvé un équilibre réussi entre carrière et famille.
Littrell: Mener une telle carrière pendant trois décennies, c'est du travail de titan. Nous avons tout connu, les plus grands triomphes, mais aussi l'exploitation, les trahisons, les maladies et autres coups bas. Dieu sait que notre vie n'est pas toujours un jeu d'enfant.
Brian, vous n'avez quand même pas pu empêcher votre fils Baylee de se lancer dans une carrière de chanteur de country?
Littrell: J'admire ce garçon et je vois son évolution avec plaisir. Il a commencé à travailler dans ce domaine à 12 ans, il s'est déjà produit à Broadway à New York et ne se fait pas d'illusions. Il est déjà monté sur scène avec nous. Baylee sait à quel point ce métier est difficile. Il aura 20 ans en novembre. Il s'est réveillé un matin et a dit: «Je veux faire de la musique country.» Jusqu'à présent, il s'en sort super bien. Je suis persuadé qu'il est assez fort physiquement et mentalement pour ce qui va arriver.
Album: «A Very Backstreet Christmas». Warner. Concert: 27 octobre 2022, Hallenstadion Zürich.
(traduction par sas)