«71,7%: c'est la proportion de femmes âgées de 15 à 34 ans qui déclarent avoir été la cible de harcèlement dans l'espace public au cours des cinq dernières années», a relevé lundi devant la presse Alfonso Gomez, conseiller administratif en charge des questions d'égalité. Ce chiffre provient du diagnostic local de sécurité 2020.
«Notre société reste marquée et structurée par les inégalités de genre. Il est compliqué de faire bouger les lignes», constate le magistrat. L'élu écologiste présentait le bilan de ce premier plan d'action «Objectif zéro sexisme dans ma ville» qui couvrait la période 2019-2021.
Ce dispositif a notamment permis de thématiser les violences faites aux femmes, relève-t-il. Le seuil de tolérance par rapport au sexisme a ainsi singulièrement baissé, même s'il reste toujours trop élevé, selon M.Gomez. «La banalisation a tendance à disparaître», a-t-il ajouté.
Doté de 150 000 francs et d'un poste spécifique, ce plan a notamment permis de:
Le nouveau plan d'action 2022-2025 s'inscrit dans la continuité du précédent tout en renforçant certaines mesures. Des actions de sensibilisation seront notamment menées pour faire réagir les témoins de scènes de harcèlement. Une réflexion est aussi en cours au sujet de l'éclairage public.
La Ville de Genève relance aussi dès lundi et jusqu'à fin novembre sa campagne d'affichage pour lutter contre le harcèlement de rue. Des ateliers et des conférences sont au programme en novembre, dont une discussion avec l'historienne Lucile Peytavin sur les injonctions sociales à la virilité. A découvrir également: un Escape Game féministe, des ateliers de courage civique et une balade urbaine chorégraphiée. (ats)