Sa visite de Buckingham Palace lui aura laissé un souvenir «mitigé» - et pas seulement à cause de la gastronomie britannique. Mercredi, Ngozi Fulani, directrice d'une association caritative pour les femmes noires victimes de violence domestique, a relaté l'incident survenu mardi sur Twitter.
Invitée pour une conférence à Buckingham sur la violence faite aux femmes, elle affirme avoir été «traumatisée» par un échange avec une «membre du staff» du palais.
Mixed feelings about yesterday's visit to Buckingham Palace. 10 mins after arriving, a member of staff, Lady SH, approached me, moved my hair to see my name badge. The conversation below took place. The rest of the event is a blur.
— Sistah Space (@Sistah_Space) November 30, 2022
Thanks @ManduReid & @SuzanneEJacob for support🙏🏾 pic.twitter.com/OUbQKlabyq
La «membre du staff» n'est nulle autre Lady Susan Hussey, qui fait partie du cercle très select des dames de compagnie de la Reine depuis presque soixante ans. Après des années de service dévoué à Elizabeth II, elle a reçu l'insigne honneur de devenir la marraine de William.
Considérée comme l'une des dames de compagnie les «plus âgées et les plus dignes de confiance», selon Tatler, elle était l'une des trois dernières maintenues en place par le roi Charles auprès de la reine consort Camilla.
Selon Ngozi Fulani, dix minutes après son arrivée, lady Susan se serait approchée, aurait bougé ses cheveux pour consulter son badge avant de lui demander: «D'où venez-vous?». Ce à quoi l'invitée aurait répondu «Sistah Space», du nom de son association caritative. L'échange aurait pu s'arrêter là, mais lady Susan insiste. «Non, d'où venez-vous?».
Sur quoi, Lady Susan aurait conclu la conversation pour aller discuter ailleurs, laissant son interlocutrice très «choquée». Ngozi Fulani a témoigné de son malaise au quotidien Mirror: «C'était comme un interrogatoire. Ce n'était pas que quelques secondes, cela s'est prolongé sur plusieurs minutes. (...) Nous étions des intrus, nous n'étions pas les bienvenus.»
Une série de tweets qui s'est révélée, évidemment, fort embarrassante pour la famille royale, déjà accusée de racisme à l'encontre de Meghan Markle en plein «Megxit».
Buckingham Palace n'a pas tardé à réagir: une porte-parole a déclaré prendre cet incident «très au sérieux». Une enquête a été ouverte.
Le palais dit regretter ces «commentaires inacceptables et profondément regrettables» et affirme avoir «contacté Ngozi Fulani à ce sujet pour discuter de tous les éléments de son expérience en personne si elle le souhaite».
Une source royale a confirmé au Mirror que Lady Susan a bel et bien renoncé à son rôle honorifique dans la famille.
On peut dire que ce scandale royal tombe au plus mal, quelques heures seulement avant le prince et la princesse de Galles ne décollent pour les Etats-Unis, pour un voyage de trois jours.
Une visite très attendue - la première depuis qu'ils sont devenus prince et princesse de Galles - et qui pourrait se conclure par une rencontre avec le président Joe Biden. (mbr)