Ce dimanche 5 mars, Balenciaga a présenté sa collection automne-hiver 23-24 comme à son habitude à Paris lors de la Fashion Week. Mais contrairement aux défilés précédents, celui-ci marque l'après-polémique autour d'une campagne en novembre mêlant enfants et objets sexuels connotés.
Fini les accessoires provocants! R.I.P les sacs-poubelle, les pochettes en forme de paquets de chips, les Crocs compensés, les baskets pourries et les visages de mannequins avec des prothèses d'extra-terrestres. Même la scénographie du défilé de ce dimanche était ultrasobre. Les modèles ont marché dans un espace neutre et vide du Carrousel du Louvre. On se souvient des défilés apocalyptiques dans la boue ou de celui dans une tempête de fausse neige. Là, il n'y avait carrément pas de décor. Demna Gvasalia, le directeur artistique de Balenciaga, revient à l'essentiel: les vêtements.
Rien ne pouvait brouiller le message. Tous les regards étaient uniquement fixés sur des robes brodées aux maxi épaulettes arrondies, des pantalons de costumes et des blazers oversize découpés à partir de stocks de tissus dormants, ou encore des vestes en cuir de motard. Pour la première fois depuis longtemps, le résultat est élégant, minimaliste et surtout... portable.
Mais cette sobriété retrouvée suffira-t-elle à faire oublier le dernier scandale que Demna qualifie, sur son compte Instagram, de «drama»? En tout cas, sur les réseaux sociaux, il semblerait que non. Si le défilé est une réussite pour le monde de la mode, pour celui de l'internet mondial, les étiquettes ont la vie dure.
Sur le compte Instagram de la marque, les internautes ne sont pas impressionnés:
Il faudra probablement un peu de temps pour que la polémique se fasse oublier. «La provocation ne peut plus faire partie de ma réflexion, a dit Demna Gvasalia. Mais ce n’est pas un regret. Il y a d’autres manières d’être créatif. Je veux faire moins, mais mieux.»