Une enquête préliminaire pour viol et agressions sexuelles a été ouverte le 5 juillet pour examiner trois plaintes distinctes de femmes mettant en cause le réalisateur Nicolas Bedos, a indiqué mardi le parquet de Paris, confirmant des informations de Mediapart.
L'enquête a été confiée au premier district de la police judiciaire de Paris, ont précisé une source proche du dossier et le parquet.
Le cinéaste (44 ans) fait déjà face à une autre plainte. Il doit comparaître en février 2024 devant le tribunal de Paris lors d'une autre procédure pour agression sexuelle en état d'ivresse après une plainte d'une femme en juin. Une femme l'accusait d'avoir touché ses parties intimes par-dessus son pantalon, dans un club parisien dans la nuit du 1er au 2 juin.
A l'époque son avocate, Me Julia Minkowski disait: «Il ne veut pas remettre en doute la parole de la plaignante qui décrit un geste déplacé de quelques secondes par-dessus son jean.» Et d'ajouter:
Sollicitée concernant ces nouvelles plaintes, elle a refusé de commenter la procédure révélée mardi par Mediapart.
Deux des femmes qui disent avoir adressé un signalement fin juin au parquet de Paris ont raconté auprès de Mediapart les faits de nature sexuelle dont elles accusent Nicolas Bedos.
L'une d'elle, une comédienne et scénariste de 50 ans qui se fait appeler Chloé, accuse le réalisateur de 44 ans de l'avoir violée au domicile des Bedos à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) une nuit de 1999. A l'époque, âgée de 26 ans et serveuse, elle avait accepté de suivre chez des amis puis chez ses parents Nicolas Bedos avec qui s'était instaurée une «forme de relation amicale».
Une deuxième femme, sous le prénom de Marion, a décrit au média en ligne une agression sexuelle commise par Nicolas Bedos en août 2017 dans une maison de vacances alors qu'elle était adolescente.
C'est la révélation de la garde à vue du comédien et de l'annonce de son procès qui ont décidé les deux femmes, qui se connaissent, à témoigner auprès de la justice, précise Mediapart.
Le fils de l'humoriste Guy Bedos, qui bénéficie de la présomption d’innocence, n’a pas souhaité faire de commentaire. (svp/ats/afp)
