Sept jeunes pères sur dix ont profité du nouveau congé paternité de deux semaines depuis son introduction au début de l'année écoulée. En 2021, cela représente 61 400 allocations de paternité, indique jeudi l'Office fédéral des assurances sociales (Ofas).
Les pères dont l'enfant vit à l'étranger ont également droit à une allocation. Selon l'Ofas, il faut compter 3900 allocations supplémentaires.
Les pères ont une demi-année pour poser leur congé. Plus d'un tiers des hommes dont l’enfant est né au premier trimestre 2021 l'ont pris de façon morcelée, par blocs d’une semaine ou en prenant des jours isolés.
Les allocations pour perte de gains (APG), qui financent le congé paternité, devraient verser un montant de 153 millions de francs en 2021. Les chiffres définitifs pour 2021 ne pourront être présentés qu'en mars 2023, précise l'Ofas.
Selon les estimations de l'office, entre 5% et 15% des naissances ne donnent pas droit à une allocation. Les pères doivent, en effet, remplir deux conditions:
Dans environ 10% des cas, le père ne reconnaît son enfant qu'après la naissance. Dans un quart de ces cas, la signature de l'acte de reconnaissance n'intervient que six mois après la naissance, voire plus. A ce stade, le droit à l'allocation est caduc.
Travail.Suisse veut se concentrer sur les 30% qui n'ont pas eu de congé. Ceux-ci doivent pouvoir faire usage de leur droit, ne pas y renoncer, ne pas perdre leur emploi et être informés de leur droit, indique la faîtière dans un communiqué. Selon elle, plus de la moitié des travailleurs n'est pas informée par l'employeur du droit au congé paternité.
Travail.Suisse revendique une protection contre le licenciement des jeunes pères durant les six mois de leur droit au congé. L'organisation demande aussi que les pères bénéficient d'un congé paternité lors du décès de l'enfant et que le jour de congé jusque-là accordé pour la naissance soit ajouté aux dix jours de congé paternité. (jah/ats)