Près d'un enfant sur deux subit des violences physiques ou psychologiques dans son éducation. Et un sur cinq subit des violences «graves», a souligné Heidi Z'Graggen (Centre/UR) au Parlement suisse:
Selon elle, l'introduction d'un article dans le code civil créera de la clarté, donnera un signal fort et aura un impact positif sur la sensibilité de la population. La motion estime que ce droit contribuera à faire évoluer la société et à rendre les gifles, fessées et autres humiliations moins tolérables.
Les enfants doivent avoir droit à une éducation sans violence. Le Conseil des Etats a soutenu mercredi, par 27 voix contre 8, une motion du National qui vise à compléter le code civil en ce sens. Rien n'est encore officiel, le gouvernement doit à présent soumettre un projet législatif.
Plus récemment, les droits d'aviser et les obligations de signaler ont encore été étendus, rappelle le gouvernement dans sa réponse à la motion. Une nouvelle réglementation risquerait d'attiser une peur de l'interventionnisme étatique. Pour le gouvernement, il est plus important de disposer d'un bon système d'aide à l'enfance et à la jeunesse et d'accorder la priorité à la prévention.
La Suisse est l'un des rares Etats européens n'ayant pas inscrit dans la loi l'interdiction de la violence dans l'éducation ni l'encouragement de l'éducation sans violence, bien qu'elle soit signataire depuis 1997 de la Convention de l'ONU relative aux droits de l'enfant. (ats/mndl)