Si la dernière élection de Miss Suisse date de 2018, au niveau international, les concours de beauté continuent de générer beaucoup d'argent et d'attention. La plateforme Fanvue a donc décidé de s'y mettre elle aussi. Mais avec un concours très particulier.
Fanvue organise la première élection de Miss destinées aux femmes créées à l'aide d'une intelligence artificielle (IA). Le gagnant ou la gagnante remportera 20 000 dollars, qui doivent être en partie dépensés sur la plateforme elle-même.
Donc, si vous savez générer des photos de femmes à l’aide d’une IA, rien ne vous empêche d’y participer. Il vous suffit d'envoyer quelques photos de votre création et de répondre à différentes questions sur sa personne. Notamment:
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Fanvue a réussi son coup de pub. Les médias du monde entier en ont parlé.
Le journal allemand Bild:
Le Daily Mail:
Ou The Indian Express:
Les 20 000 dollars de prix distribués par la plateforme sont donc plutôt bien investis, si l'on considère l'énorme couverture médiatique dont ils bénéficient.
Mais qu'est-ce que Fanvue? Cette plateforme est à comparer à Onlyfans. Les utilisateurs peuvent y suivre des personnes réelles qui montrent des photos et des vidéos intimes contre de l’argent. Mais Fanvue mise également sur des personnes générées artificiellement. Les exploitants de modèles IA peuvent donc créer leur compte Fanvue et y montrer des photos intimes aux abonnés en échange d'argent.
Vous pensez que personne ne veut voir de photos intimes de personnages «fake»? Selon le magazine Fortune, l'influenceuse IA Emily Pellegrini a généré en janvier 23 000 dollars via Fanvue. De son côté, le modèle IA Hailey Lopez générerait entre 2500 et 4000 dollars.
Mais la figure de proue de Fanvue reste Aitana Lopez. Elle fait partie des modèles IA les plus connus au monde et compte plus de 300 000 followers sur Instagram.
Aitana Lopez ne participe toutefois pas elle-même à l'élection de Miss car elle fait partie des quatre membres du jury. (cma)
Traduit et adapté de l'allemand par Léon Dietrich