...et c'est ainsi que sont nées les «Plastic Soul».
Cette paire de chaussures est née d'une association bizarre: celle d'un géant de l'industrie des joujoux pour adultes, «Doc Johnson», avec une petite marque de vêtements de Los Angeles, «Rose in Good Faith». L'idée des patrons de ces deux firmes américaines? Créer une chaussure à base de sextoys défectueux une fois sortis de la chaîne de production, impropres à la consommation.
Pour obtenir ces ovnis stylistiques à peine plus esthétiques qu'une bonne vieille paire de Crocs, les sextoys défectueux sont réduits à l'état de minuscules cubes d'élastomère thermoplastique, un mélange de caoutchouc et de plastique qui se prête au moulage par injection. Le reste des matériaux se compose d'EVA non-blanchissant, une mousse à base de pétrole difficile à recycler, ainsi que d'une semelle intérieure en liège naturel, pour un soutien supplémentaire. Résultat final de l'opération: une paire de sabots composée à environ 15% de sextoys.
Le concept vous botte? Comptez 130 dollars pour un modèle, disponible en blanc ou en noir.
L'aspect vous surprend? Il n'est pourtant pas si novateur. Les Plastic Soul ne sont pas sans rappeler les Yeezy, modèle de chaussures conçu par le rappeur Kanye West et lancé pour la première fois sur les semelles de sa fille North, en 2019. La silhouette en forme de sabots avait provoqué un véritable engouement au sein du monde impitoyable de la sneaker.
Malheureusement pour ses concepteurs, le créateur David Teitelbaum, et de Chad Braverman, le CEO de Doc Johnson, la chaussure-sextoy n'a pas encore provoqué une frénésie similaire. Et ce n'est pas faute d'avoir recouvert Los Angeles de spots publicitaires, constate le New York Post.
Bien que les deux versions, noire ou blanche, soient sorties en lots limités (1600 paires), la première édition ne s'est pas encore totalement écoulée. Plastic Soul n'a pas encore créé le buzz des Yeezy ou d'autres titans de la culture sneaker. Et il n'est pas particulièrement à la hauteur de son propre battage marketing. (mbr)