Après trois ans d'absence, Sam Smith a fait son grand retour dans la musique en dévoilant vendredi 27 janvier le clip de I'm Not Here To Make Friends. Mais depuis la sortie du morceau tiré de son nouvel album Gloria (2023), des voix s'élèvent pour faire entendre leur indignation.
L'artiste qui a toujours été applaudi pour sa puissante voix posée sur des ambiances pudiques et larmoyantes a manifestement revu ses ambitions. Dans son dernier titre, douches de champagne, claques sur des fesses et poses suggestives constituent la toile de fond d'un projet qui prône ouvertement la libération sexuelle.
Plus que le cadre, ce sont surtout les tenues affichées dans le clip qui, pour plusieurs internautes, dérangent.
Loin du message d'émancipation positive que l'artiste britannique avait confié vouloir partager, les détracteurs voient simplement de la «pornographie normalisée», rapporte le Daily Mail: «Comment cette merde peut-elle être publiquement diffusée?», «Est-ce que ces gens pensent à nos enfants?» écrivent-ils à l'unisson.
Sam Smith's music video is pornographic. https://t.co/qpe8NcDwx2
— Abigail (@abigail_fekete) January 31, 2023
Sam Smith is a perfect example of what degenerate Hollywood culture does to people.
— Dominique Samuels (@Dominiquetaegon) January 28, 2023
It makes celebrities vulgar, hyper-sexualised and obsessed with wearing their sexuality like a costume and shoving it in everyone’s face.
And to make matters worse, kids look up to this man! pic.twitter.com/0xpUryCl3a
This video is not for kids. But they pushing it on kids. People like @samsmith shld be cancelled
— 7ru (@TruFactz_Music) January 31, 2023
Sam Smith is a clown, people like him fucking up generations to come.
— Stuarty (@StuartSmith1967) January 31, 2023
En marge des critiques, d'autres commentaires qui soutiennent Sam Smith émergent tout autant. Les fans du Londonien se sont révoltés contre la quantité astronomique de réactions conservationnistes diffusées sur les réseaux sociaux. Constatant notamment que la plupart d'entre elles s'avéraient homophobes et grossophobes à l'encontre de celui qui a fait son coming-out en 2014 et qui a dernièrement repris le poids perdu à l'époque de Too Good To Say Goodbye (2018).
Les défenseurs de cette nouvelle version de Sam Smith ont surtout rappelé que le marketing du sexe dans la musique n'était pas nouveau. L'édition britannique du Huffington Post estime même que ce genre de musique a permis à certaines des plus grandes stars d'imposer leur talent:
Le journal a illustré son propos en faisant notamment référence à Rihanna qui avait réalisé des records d'audience avec son hit S&M (2010) ou encore Christina Aguilera qui s'était affranchie de son apparence innocente grâce au tube Dirrty (2002).
Malgré le scandale, le chanteur est resté à l'écart du débat et n'a pas fait de commentaire. Reste que cela lui aura au moins permis d'atteindre presque trois millions de vues sur YouTube en trois jours. L'objectif semble être donc clair: que l'on parle en bien ou en mal de Sam Smith, celui-ci n'est «pas là pour se faire des amis», mais pour imposer – quoi qu'il en coûte – sa nouvelle vision artistique.