Le prince Harry, Elton John, ainsi que quatre autres personnalités britanniques, attaquent en justice l'éditeur du Daily Mail, ont indiqué le 6 octobre leurs avocats. Le groupe de plaignants affirme avoir en main des informations relatives à leur mise sur écoute. Il y aurait des preuves «irréfutables et extrêmement pénibles selon lesquelles ils avaient été victimes (...) de violations flagrantes de la vie privée», rapporte The Guardian.
Combien en connaissez-vous?
Pour sa part, le duc de Sussex a qualifié les actes de l'éditeur d' «activité criminelle odieuse». Il s'agit de la quatrième plainte que le prince dépose à l'encontre du groupe, et celle-ci pourrait bien être «la plus importante», note le site newsweek.com.
En cause? L'Associated Newspapers Limited (ANL), gros acteur de l'industrie des mass médias britanniques et éditeur, entre autres, du Daily Mail.
La compagnie aurait employé des détectives privés pour mettre ses cibles sous écoute, dans leur voiture ou à domicile.
Dans cette affaire, des policiers entretenaient des liens corrompus avec des détectives privés, et auraient reçu des paiements. Les détectives auraient réussi à recueillir «par la tromperie» des informations et des données médicales. Le site du Guardian parle même «d'usurpation d'identité, pour obtenir des informations médicales auprès d'hôpitaux privés, de cliniques et de centres de traitement».
Les détectives auraient en outre pu avoir accès à des comptes bancaires et des informations financières «par des moyens illicites et des manipulations».
De son côté, l'éditeur du Daily Mail réfute les accusations qualifiées de «diffamatoires»:
ANL: “We utterly and unambiguously refute these preposterous smears which appear to be nothing more than a pre-planned and orchestrated attempt to drag the Mail titles into the phone hacking scandal concerning articles up to 30 years old.”https://t.co/KVF6ys5vKE
— R.S. Locke / Royal Suitor (@royal_suitor) October 6, 2022
Plusieurs scandales d'écoutes ont éclaté ces dernières années, qui impliquent les tabloïds britanniques. En 2005, les messageries des collaborateurs des fils du roi Charles III avaient fait l'objet d'écoutes indiscrètes. En 2011, c'est le tabloïd News of the World qui avait été épinglé dans l'affaire de la collégienne disparue et retrouvée morte, Milly Dowler, nous explique le site de TF1. Le média avait été sanctionné et fermé pour piratage téléphonique, et son propriétaire avait dû verser près de deux millions de livres à la famille de la jeune victime.
(jod)