Suivi par des millions d'internautes, l'Américano-Britannique de 37 ans a été placé en détention en Roumanie. Cette nouvelle arrestation fait suite à des accusations d'agressions sexuelles commises au Royaume-Uni.
Andrew Tate a été interpellé lundi soir avec son frère Tristan, 35 ans, dans leur résidence située près de Bucarest où ils se trouvaient sous contrôle judiciaire pour une autre affaire.
La police roumaine a expliqué mardi avoir agi en vertu de «mandats d'arrêt européens par les autorités judiciaires britanniques, portant sur des infractions sexuelles et l'exploitation de personnes».
Il s'agit de soupçons remontant à 2012-2015, a précisé l'équipe de communication des Tate. Selon la même source, les plaintes «avaient été rejetées» en 2017-2019, mais ont «refait surface» ces derniers mois.
L'ancien champion du monde de kickboxing et son frère ont «catégoriquement rejeté» ces nouvelles allégations, se disant «consternés et profondément troublés». Ils s'interrogent sur «les motivations derrière cette action en justice» qui semble «exploiter la célébrité» d'Andrew.
En juin 2023, quatre femmes basées au Royaume-Uni avaient formellement notifié leurs accusations dans une lettre de demande de dommages et intérêts, faisant état «de viol aggravé, d'agressions physiques graves et de comportement coercitif».
Le cabinet McCue Jury&Partners, qui représente ces quatre femmes, a «salué» cette arrestation, évoquant de récentes «informations signalant un possible projet de fuite des Tate».
Lors de l'audience, les deux accusés, vêtus de noir, ont refusé d'être extradés vers le Royaume-Uni, Andrew Tate fustigeant un dossier «bâclé, vieux de 10 ans». «Je veux d'abord terminer la procédure en Roumanie» et «prouver au monde mon innocence», a-t-il déclaré à la juge. La décision doit être rendue au plus tard dans la soirée.
Les frères Tate avaient été arrêtés fin 2022 et avaient passé trois mois en détention à Bucarest. Avant de se retrouver derrière les barreaux, Andrew Tate avait dit apprécier «la liberté» de la Roumanie et «le fait que la corruption soit accessible à tous». Mis en examen en juin 2023, ils ne sont pas autorisés à quitter le pays. (ats/jch)