«En recherchant des variations génétiques humaines associées au contrôle spontané du VIH, nous avons identifié une nouvelle région du génome qui n’est variable que dans les populations d’ascendance africaine», indique Jacques Fellay, professeur à la Faculté des sciences de la vie de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), cité dans un communiqué de cette dernière.
Les scientifiques ont pu montrer que le gène CHD1L limite la réplication du VIH dans un sous-ensemble de globules blancs, selon ces travaux publiés dans la revue Nature.
Au total, les scientifiques ont analysé les données de 3879 personnes vivant avec le VIH-1. Leur analyse a permis l’identification d’une nouvelle région du génome associée à un contrôle naturel de la charge virale et, au sein du gène CHD1L, d'une variation spécifique aux populations d’ascendance africaine. Cette dernière est liée au contrôle spontané du type de virus le plus courant et le plus virulent, appelé VIH-1.
Selon les auteurs, CHD1L joue un rôle dans la limitation de la réplication du VIH dans un sous-type spécifique de globules blancs. Cette découverte pourrait permettre d’améliorer les options pour les personnes contaminées:
«Ils soulignent également l’importance de réaliser des études génomiques dans diverses populations ancestrales afin de mieux répondre à leurs besoins médicaux spécifiques et aux inégalités mondiales en matière de santé», conclut le spécialiste.
Les universités de Zurich et Lausanne, le CHUV, l'Hôpital de l'Île à Berne et l'Institut suisse de bio-informatique ont également contribué à cette vaste étude co-dirigée par l'EPFL, l'Agence santé publique du Canada, et l’Imperial College de Londres. (ats)