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Valjob: la société romande introduit la semaine de 4 jours

Cette société romande adopte la semaine de 4 jours payée à 100%

L'entreprise Valjob a décidé lundi de réduire les heures de travail de ses collaborateurs, sans que cela impacte leur salaire. La promesse de bénéfices à tous les niveaux, surtout pour une génération d'employés dont le rapport au travail a évolué.
03.05.2023, 06:0803.05.2023, 11:24
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Travailler moins pour gagner autant. Tel est le nouvel adage de ValJob. La société romande spécialisée depuis 25 ans dans le placement en personnel a en effet annoncé introduire la semaine de travail de quatre jours.

Depuis le 1er mai, les quelque 66 collaborateurs de la firme peuvent donc choisir de prendre congé le lundi, le mercredi ou le vendredi tout en étant payés comme s'ils avaient travaillé cinq jours. A condition toutefois que «leur équipe soit toujours en nombre suffisant, afin d’être disponible auprès de la clientèle sept jours sur sept, jusqu’à 19 heures», précise à PME Magazine Bernard Morel, le patron et fondateur de Valjob.

«Il s’agira d’organiser les choses de manière juste, intelligente, tout en restant à l’écoute»
Bernard Morel, patron de Valjobpme magazine

Hausse du chiffre d'affaires

La semaine de 32 heures: si l'idée séduit de nombreux pays en Europe depuis quelques années, celle-ci se confronte encore à des craintes en Suisse. Notamment au regard de potentielles retombées financières qui plomberaient l'entreprise. Ce risque ne semble toutefois pas inquiéter le patron de Valjob. Au contraire, il se dit même «convaincu» que ses affaires s'amélioreront:

«Je suis convaincu que cela va même faire progresser le développement de nos affaires. C’est peut-être naïf, mais je pense qu’une PME qui prend ce type de risque suscite de la sympathie auprès de la clientèle.»
Bernard Morel, patron de Valjobpme magazine

Cet optimisme, Bernard Morel le doit aux domaines auquel Valjob est affilié et qui, selon lui, sont «extrêmement porteurs». Notamment spécialisée dans le sociomédical, l'e-commerce, la sécurité ou encore le luxe, sa société de placement devrait s'attendre à une croissance «d'au moins 15% du chiffre d'affaires».

«Le travail n'est plus une finalité en soi»

Entre les prévisions financières favorables et les nouvelles conditions de travail jugées moins stressantes, Bernard Morel est certain que ses employés seront d'autant plus motivés à s'impliquer dans leur métier. Plus particulièrement du côté de la jeunesse qui n'aurait plus le même rapport au travail que les générations précédentes:

«A mon époque, on pouvait abattre des semaines de 50, 60 ou 80 heures, c’était normal et accepté par tous. Pour les jeunes d’aujourd’hui, le travail n’est plus une finalité en soi, mais un moyen de se réaliser.»
Bernard Morel, patron de Valjobpme magazine

Valjob n'est pas la première société romande à introduire la semaine de quatre jours. C'est l’entreprise vaudoise Assymba, active dans le domaine de l’informatique, qui avait créé la surprise en passant le cap, il y a un peu plus d'un an et demi, rapporte la RTS. D'après son fondateur, cette réorganisation n'a «pas entamé la productivité de la PME» - son chiffre d'affaires aurait même augmenté.

La Suisse alémanique a aussi son pionnier dans le domaine:

4 Day Week Global milite au niveau international pour la réduction du temps de travail à quatre jours par semaine. Les nombreux rapports internationaux sur lesquelles la fondation se base soulignent plusieurs bénéfices: une augmentation du bien-être des employés, une meilleure conciliation entre la vie privée et professionnelle, le tout sans péjorer la productivité.

Pour mieux comprendre les effets sur la santé:

(mndl)

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