En 2016, 745 000 personnes sont décédées de maladies liées à des semaines de travail de 55 heures, selon l’OMS. Un an avant, le gouvernement islandais a dû agir sous la pression des syndicats et de la société civile. Celui-ci a décidé de lancer la plus grande étude au monde sur la semaine à quatre jours.
Dans le cadre de ce programme qui a duré quatre années, 2500 travailleurs du secteur public ont réduit leur temps de travail hebdomadaire à 35 heures, sans réduction du montant de leur rémunération.
Les résultats, analysés par des équipes de recherche islandaises et britanniques, ont montré plusieurs avantages sur la population évaluée:
La décision de l'Islande a résolument été un choix gagnant qui a convaincu le pays, mais aussi au-delà des frontières.
Aujourd’hui, des changements permanents sont envisagés par l’Islande. À la suite de cette étude, les fédérations syndicales du pays, qui négocient les salaires et les conditions de travail de la plupart des travailleurs islandais, ont déjà commencé les négociations pour une réduction du temps de travail.
Les chercheurs estiment que les nouveaux accords conclus en 2019-2021 après cet essai donnent à 86% de la population active islandaise, la possibilité de réduire leurs heures de travail ou d'obtenir des contrats plus flexibles, permettant de demander une réduction du temps de travail.
Ce succès semble également inspirer le Royaume-Uni qui pourrait tenter une introduction de la semaine à quatre jours. En Suisse, des syndicats se battent aussi pour une semaine à horaires réduits.
(fag)