Il n'y a pas un jour sans que la FIFA ne soit critiquée lors de la Coupe du monde au Qatar: l'interdiction du brassard «One Love» pour les capitaines de six fédérations européennes, qui voulaient ainsi marquer leur opposition à la discrimination, continue notamment de susciter l'indignation et des discussions acerbes. Mais une partie de l'opinion publique a aussi reproché aux pays qui ont abdiqué (c'est le cas notamment de la Suisse mais aussi du Danemark) d'avoir cédé trop rapidement aux injonctions de la Fédération internationale.
La Fédération danoise de football (DBU) menace désormais de prendre une mesure drastique. The Athletic confirme que la DBU est prête à quitter la FIFA. Le président de la Fédération, Jesper Möller se dit prêt à prendre une décision radicale.
A présent, il est venu le temps de poursuivre la réflexion: Möller peut s'imaginer qu'il pourrait y avoir des défis (et des complications) si le Danemark partait de lui-même. «Je dois réfléchir à la question de savoir comment rétablir un lien de confiance avec la FIFA». Mais le plan de Möller va encore plus loin: «Nous devons évaluer ce qui s'est réellement passé et ensuite nous devons adopter une stratégie avec nos collègues nordiques».
Les méthodes de la FIFA sont «inacceptables», a déclaré Möller, et la DBU s'en distancie. «Le simple fait que nous n'ayons pas reçu de réponse claire sur les sanctions possibles dit tout». Auparavant, le directeur de la DBU, Jakob Jensen, avait révélé mercredi, lors d'une conférence de presse convoquée à la hâte, des détails sur la manière dont la communication avec la FIFA autour du brassard «One Love» s'était déroulée.
«Le 21 novembre, la FIFA a demandé une réunion d'urgence pour discuter de la question», a rapporté Jensen. L'instance internationale s'est même déplacée à l'hôtel de l'équipe anglaise et a clairement indiqué «qu'il y aurait des sanctions sportives si quelqu'un portait le brassard». Les sanctions seraient de plus en plus sévères.
Face à ces pressions et ce climat menaçant, le Danemark n'a plus confiance en Gianni Infantino, lui qui est l'unique candidat à sa propre succession en mars 2023. Pour Möller, il est important de voir «s'il y a quand même un nouveau candidat», puisque le temps presse.
Remonté par ce Mondial 2022, Möller ajoute: