La relation entre le FC Sion et l'actuel sélectionneur de la Nati avait nettement moins bien fini qu'elle avait commencé. En septembre 2018, Christian Constantin embauche Murat Yakin comme coach. Le boss de Tourbillon met enfin le grappin sur un homme pour lequel il n'a jamais caché son admiration et qu'il souhaitait voir diriger son équipe depuis quelques années déjà.
Mais, malgré une prolongation de contrat début 2019 jusqu'en juin 2021, l'aventure de Yakin à Tourbillon prend abruptement fin le 7 mai 2019, juste après une claque prise par les Valaisans à la maison contre Young Boys. «CC» met alors le Bâlois et son staff en «vacances». Le président sédunois reproche à ses employés un «comportement non professionnel». Il précise:
Un jour après la mise à l'écart de Murat Yakin, une séance houleuse a eu lieu au QG du FC Sion à Martigny, informe Le Nouvelliste. «Trois témoins racontent avoir vu Christian Constantin pousser énergiquement Murat Yakin hors de la salle où se tenait la réunion», écrit le quotidien valaisan, qui précise que Constantin a nié les faits. Un «comportement inconvenant et inadmissible» pour le tribunal martignerain. Suffisant pour que celui-ci estime que la confiance du coach «envers son employeur était définitivement rompue» et que, par conséquent, Yakin était en droit de rompre son contrat sans préavis avec le FC Sion et de réclamer le salaire jusqu'au terme de son bail (juin 2021).
La cour condamne donc le club valaisan à verser 1 177 000 francs de salaire – moins les charges sociales – à son ex-entraîneur. Mais selon Le Nouvelliste, le FC Sion va faire recours auprès du Tribunal cantonal. Du coup, Murat Yakin ne touchera pas (encore?) l'argent.
Une somme qui aurait sans doute bien consolé le sélectionneur après la claque prise en 8e de finale du Mondial contre le Portugal il y a un peu plus d'un mois... (yog)