Lausanne a été décrit comme une «piñata remplie d'oxyhydrogène». Désormais, les faits sont là: la légende de la NHL Petr Svoboda (56 ans), directeur de cirque pendant trois ans, avec une forme de toute-puissance, a été destitué de ses pouvoirs et ramené à son «simple» rôle d'actionnaire minoritaire. L'entraîneur principal John Fust doit rester à la bande jusqu'à la pause de l'équipe nationale, avant de (re)devenir directeur sportif. Il a déjà commencé à chercher un nouveau coach.
Selon des sources dignes de foi, le candidat no 1 est un nom qui sonne juste: Geoff Ward. Le Canadien, 60 ans, a acquis une solide expérience de la NHL. Principalement comme assistant à Boston, New Jersey, Calgary, et la saison dernière à Anaheim. À Calgary, il a même assuré un intérim de coach principal. Pendant deux saisons, il a poursuivi sa formation dans la Ligue allemande (DEL) où il a remporté le titre avec Mannheim en 2015, avant d'être nommé entraîneur de l'année.
Dans l'ensemble, Geoff Ward est certainement un homme capable. Mais «l'homme fort» est encore une fois John Fust (50 ans). Le Canado-Suisse peut se targuer d'une formation dans les services de renseignement des Forces armées canadiennes, d'une belle carrière de joueur et d'une riche expérience d'entraîneur depuis qu'il a remplacé Yves Sarault à Lausanne le 8 février 2018. Petit exploit, il s'est imposé dans cette entreprise turbulente qu'est le LHC en tant que directeur sportif, entraîneur principal, et à nouveau désormais, en tant que directeur sportif.
Dans le rôle du «grand Zampano», Petr Svoboda avait la réputation en Suisse d'être un timonier impitoyable. Ville Peltonen se bat toujours devant les tribunaux pour son indemnité de départ. Depuis 2016, les entraîneurs Dan Ratushny, Yves Sarault, John Fust, Ville Peltonen, Craig MacTavish, et plus récemment John Fust, ont défilé à la bande de Lausanne. Jusqu'à présent, sans réel succès: une seule qualification pour les demi-finales en 2019.
Lausanne a les infrastructures, le potentiel économique et sportif, pour devenir le numéro 1 romand et défier les mastodontes alémaniques dans la lutte pour le titre. Mais de toute son histoire, cette fascinante entreprise de hockey n'a jamais réussi à fédérer toutes ses forces et à structurer son organisation selon les exigences modernes.
Vendredi, Lausanne était dernier de National League avant sa victoire contre Berne. Il compte 6282 spectateurs de moyenne et un taux d'occupation de la patinoire inquiétant de 65,44 %. Avant la pandémie, il y avait 8206 spectateurs par match, soit un taux de remplissage de 85,48 %.
Lausanne vit comme il respire, rit et chante: beaucoup trop d'Hollywood, bien assez d'argent, et trop peu d'ordre dans les étages exécutifs. Et inutile de s'inquiéter: si l'actionnaire principal Gregory Finger s'en va, il y aura beaucoup de cris et de lamentations, mais la Ville de Lausanne, les communes environnantes et quelques nouveaux investisseurs interviendront. Personne ne veut et ne peut se permettre une nouvelle patinoire sans National League. Lausanne est un Titanic sportif, mais financièrement insubmersible.