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Le Genève-Servette n'a aucune chance d'organiser la finale

Le Genève-Servette n'a aucune chance d'organiser la finale
Les Servettiens, abattus malgré le 2-2 mardi face à Lukko Rauma.Image: KEYSTONE

Genève n'a presque aucune chance d'organiser la finale de la Champions League

Le GSHC est le premier club de hockey suisse à pouvoir entrevoir la finale de la Ligue des champions, après son match nul 2-2 contre Lukko Rauma mardi en demi-finale aller. En cas de qualification historique, l'ultime partie risque de se jouer loin des terres romandes. Une occasion manquée pour la Champions Hockey League, voire même un petit scandale si l'on y regarde de plus près.
10.01.2024, 11:5627.01.2024, 16:20
Klaus Zaugg / watson.ch
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Un grand match, mais un «petit» résultat. Le bref relâchement des Servettiens au début du deuxième tiers-temps a coûté à la Suisse un premier succès en demi-finale de la Ligue des champions. Lukko Rauma a transformé le 1-0 en un terrible 1-2 mardi aux Vernets, puis est parvenu à tenir le 2-2 malgré la nette domination de Genève-Servette. Parmi les clubs suisses ayant déjà atteint les demi-finales (Gottéron, Davos, Zoug), seul Davos n'a pas perdu ses deux rencontres. Les Grisons étaient allés chercher un match nul 1-1 sans importance sur la patinoire des Frölunda Indians, après avoir été sèchement battus au match aller (0-5).

Le vainqueur de Lukko Rauma - Servette mardi prochain se qualifiera pour la finale le 20 février 2024. Mais où se tiendra-t-elle, justement? Le conseil d'administration de la Ligue des Champions peut décider librement selon différents critères: le sportif, mais aussi la qualité des infrastructures. Martin Baumann, le CEO de la Champions Hockey League, a néanmoins confirmé que seuls les critères sportifs seront pris en compte pour le choix du lieu. Autrement dit, la finale se jouera sur la patinoire du finaliste ayant obtenu les meilleurs résultats (soit le plus de points) sur l'ensemble de la compétition cette saison.

«Si nous décidions selon d'autres critères, il y aurait des critiques»
Martin Baumann
Martin Baumann, le boss de la Ligue des champions.
Martin Baumann, le boss de la Ligue des champions. Image: KEYSTONE

Cela signifie que Servette n'a plus son mot à dire pour tenter d'organiser le match à la maison en cas de qualification. Dans l'autre demi-finale, Skelleftea s'est imposé au match aller face à Vitkovice 4-2. Si les Suédois l'emportent également au retour (ou font match nul), ils recevront dans leur enceinte le 20 février prochain. Parce que leur situation sportive est meilleure que celle de toutes les autres équipes présentes en demi-finale. Servette ne rivalise pas - les trois points perdus à Innsbruck le 31 août dernier (défaite 2-5) ont finalement de lourdes conséquences.

Si le GSHC atteint la finale et doit se rendre à Skelleftea, la Ligue des champions laisserait échapper une belle opportunité. Tout ceci s'apparenterait même à un scandale. Depuis la renaissance de la compétition en 2014, la Ligue des champions souffre de la domination écrasante des Scandinaves. Tous les vainqueurs, sans exception, sont Suédois ou Finlandais. Pas étonnant donc que la compétition censée être la plus prestigieuse en Europe ait des difficultés à se développer ailleurs que dans les pays nordiques.

Martin Baumann affirme que la présence d'un club suisse en finale serait un atout majeur pour la Ligue des champions. Cet homme d'action, toujours efficace, a certainement raison. Mais dans ce cas, rien ne serait plus logique que d'organiser la rencontre dans la métropole genevoise, à la place de cette ville de 30 000 habitants perdue dans le nord de la Suède. D'autant que la patinoire de Skelleftea - une arène sans charme inaugurée en 1966 - ne peut accueillir que 6100 spectateurs.

Les Vernets ont certes été mis en service en 1958, mais le lieu, le plus ancien de notre championnat, a conservé son élégance malgré sa vétusté. Et il peut accueillir 7200 supporters, soit une plus grande capacité. La situation de Servette se résume donc en une phrase: manque de chance sur la glace (une victoire 3-2 ou 4-2 mardi contre Lukko Rauma n'aurait pas été volée) et manque de chance en dehors, pour ce qui concerne l'éventuelle réception de l'ultime opposition.

Une finale de la Ligue des champions de hockey au coeur de l'Europe, dans la ville cosmopolite de Genève, profiterait pourtant à tout le monde. Aux sponsors, aux fans et à la Ligue des champions. Le règlement aurait pu permettre, le cas échéant, d'attribuer la finale à la ville de Genève. Mais le conseil d'administration se cache derrière l'argument sportif, et se réfugie ainsi vers son marché de niche, le marché scandinave, là où la Champions Hockey League suscite un intérêt.

Pour Servette, la Ligue des champions est un défi sportif intéressant. Mais financièrement, c'est une autre histoire. Selon le président du club, Philippe Baechler, la Coupe d'Europe a fait perdre 100'000 francs au GSHC du premier match cette saison à la qualification en demi-finale. Si les Genevois devaient se rendre à Skelleftea pour la finale, ce n'est qu'au cas où ils seraient titrés qu'ils réaliseraient un léger bénéfice.

Tout est encore ouvert à l'heure où l'on écrit ces lignes. Mais tout porte à croire que la finale se jouera loin de Genève, probablement au fin fond de la Scandinavie. Le seul moyen pour les Servettiens d’accueillir la finale serait de gagner en Finlande mardi prochain et d’espérer dans le même temps une victoire des Tchèques de Vitkovice contre Skelleftea. Compliqué.

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