Caroline Wozniacki (32 ans) a annoncé cette semaine dans Vogue sa volonté de revenir sur le circuit, plus de trois ans après son dernier match. La Danoise s'alignera au tournoi de Montréal, début août, puis à l'US Open.
L'ex-numéro 1 mondiale et lauréate de l'Open d'Australie 2018 est convaincue qu'elle peut à nouveau gagner des Grand Chelem. «C'est pour ça que je reviens», clame-t-elle. Cette mère de deux enfants (Olivia née en 2021 et James né en 2022) veut aussi prouver qu'il est possible de mener une carrière de sportive de haut niveau tout en étant maman. «Pour les joueuses, c'est souvent l'un ou l'autre, et j'aimerais contribuer à faire changer ça», affirme-t-elle.
Si la Danoise est confiante quant à sa capacité de retrouver son meilleur niveau, toutes les tenniswomen n'y sont de loin pas parvenues en tentant un retour sur les courts. Notre top 5 des come-back ratés👇
La Française met un terme à sa carrière dans la foulée de son seul titre du Grand Chelem, à Wimbledon en 2013. Mais plus de quatre ans plus tard, en décembre 2017, elle annonce vouloir revenir sur le circuit. Objectif? Remporter un autre Majeur et les JO 2020.
Mais pas suffisamment affûtée physiquement pour ce retour à la base prévu en mars 2018, elle le repousse, ne jouant qu'un match exhibition contre Serena Williams. Blessée à l'épaule droite, Marion Bartoli ne reviendra finalement jamais dans un tournoi officiel. Elle annonce sa retraite définitive en juin 2018, à 34 ans.
Malgré six titres, un quatrième rang mondial (2002) et une demi-finale à Wimbledon (2000), Jelena Dokic a beaucoup souffert durant sa carrière. La faute principalement à son père et coach Damir, qui la maltraitait physiquement et psychologiquement.
Mais c'est une douleur au poignet qui la contraint à ranger sa raquette en 2012. Après une opération, elle décide de revenir à la compétition, 18 mois après son départ. Ce come-back est un flop: l'Australienne née en Croatie ne dispute qu'un match, un double du premier tour de l'Open d'Australie 2014. Avec une compatriote, elle s'incline face à une paire qui comprend la Suissesse Stefanie Voegele. C'est la dernière partie officielle de Dokic. Après ce retrait définitif, mal dans sa peau, elle a atteint 120 kg (pour 175 cm) et a avoué avoir pensé à se suicider durant sa carrière.
Le premier come-back de la Belge, en 2009, se passe à merveille. Elle gagne l'US Open, où elle dispute seulement son troisième tournoi depuis son retour. Parfaitement revenue aux affaires, la Belge – qui avait stoppé sa carrière en 2007 après avoir déjà remporté un US Open (2005) et atteint la place de numéro 1 en 2003 – enchaîne avec un autre titre à New York (2010) puis à Melbourne (2011). Mais une succession de blessures la pousse à quitter le circuit en 2012, à 29 ans.
Mais huit années plus tard, en février 2020, elle rejoue son premier match officiel à Dubaï. Une défaite encourageante (2-6 6-7) face à Garbine Muguruza. Hélas, la pandémie de Covid-19 freine Clijsters dans son élan. Elle ne disputera plus que quatre matchs – pour quatre défaites – jusqu'à octobre 2021, date de son ultime apparition. Une fin de carrière indigne de l'immense talent et palmarès de la Belge (41 titres), qui annonce officiellement sa retraite en avril 2022.
Le come-back de Jennifer Capriati en 2015? Un retour fantôme, tout simplement. Une année plus tôt, l'Américaine, 38 printemps à ce moment et qui a mis fin à sa carrière dix ans auparavant, annonce qu'elle veut s'aligner à l'US Open 2015.
Le tweet de celle qui a été numéro 1 mondiale (2001) et a remporté trois titres du Grand Chelem agite le monde du tennis. Pour rien: on n'a jamais revu Jennifer Capriati sur un court avec une raquette.
L'Américaine est très précoce: elle dispute son premier Wimbledon en 1977, à 14 ans seulement, et passe deux tours. Trois années plus tard, elle devient la plus jeune numéro 1 mondiale de l'Histoire. Mais en 1984, la belle aventure de Tracy Austin sur le circuit prend fin à cause de problèmes de dos, à seulement 22 ans.
Quatre ans plus tard, en 1988, elle tente un retour, qui sera très court: elle est victime d'un accident de voiture l'année suivante lors duquel elle se casse la jambe, la forçant à ranger à nouveau ses raquettes. Mais le goût de la compétition est trop fort, alors la Californienne entreprend un nouveau come-back en 1993, à 30 ans, «sans jamais réussir à exister. En 1994, après un énième passage par Roland-Garros, elle décide d'arrêter le gaspillage», précise le site We are tennis.
Caroline Wozniacki est prévenue grâce à ces cinq exemples: un come-back n'est jamais gagné d'avance!