Iga Swiatek, récente finaliste à la United Cup avec son pays, aborde sereinement l'Open d'Australie, l'un des deux tournois du Grand Chelem qui lui résistent encore (l'autre, c'est Wimbledon). Tout est au beau fixe donc, même en dehors des courts, puisque la joueuse sponsorisée par «On» vient d'annoncer la signature d'un nouveau partenariat, cette fois-ci avec le géant danois Lego. Une entreprise puissante, valorisée selon les calculs de «Brand Finance» à 7,4 milliards de dollars en 2023, et qui devrait permettre à la Polonaise de s'assurer des revenus conséquents.
A première vue, un tel partenariat peut paraître surprenant. Une marque de jouets, la plus célèbre soit-elle, active dans le sport professionnel - cela ne court pas les rues. Les fabricants préfèrent volontiers toucher les enfants, les parents et les adultes fans de leurs jouets par d'autres biais. Mais voilà, Iga Swiatek est une fervente utilisatrice des Lego: elle se sert des célèbres briques dans le domaine de la préparation mentale. C'est ainsi que cette collaboration fait sens pour les deux parties.
Cette dernière phrase insinue-t-elle qu'il y aura bientôt un modèle de Lego à l'effigie de la championne? Sur les réseaux sociaux, les fans de la joueuse et les adeptes de la marque danoise en rêvent déjà.
Il y a trois ans, alors qu'elle était âgée de 19 ans et déjà victorieuse à Roland-Garros, la Polonaise révélait l'un des secrets de sa préparation: la construction de modèles complexes en Lego.
Cette Daria Abramowicz n'est autre que la psychologue de la championne. Spécialisée dans le domaine du sport, elle la suit depuis 2019, en jouant un rôle primordial dans la carrière de Swiatek. D'ailleurs, cette dernière souligne régulièrement les bienfaits de sa collaboration avec sa psy.
Daria Abramowicz est en quelque sorte l'oreille de la tenniswoman. Son rôle est «de permettre à Iga de mieux se connaître, de l'aider à comprendre son corps et son esprit», comme elle l'indiquait elle-même lors d'une interview accordée à Tennis Majors. Les deux femmes travaillent la conduite à tenir lors des changements de côté ou entre les points, ainsi que la prise de décision. Mais aussi la gestion des pensées pendant les matchs, la pression sur le court et, plus récemment, la manière de vivre les nombreux messages haineux reçus sur les réseaux sociaux, pouvant largement affecter la santé mentale.
Les Lego permettent à l'athlète de s'aérer l'esprit, de se concentrer sur autre chose que le tennis, lorsqu'elle n'est ni en match ni à l'entraînement, mais dans sa chambre, quelque part dans le monde sur un tournoi. Réduire le stress et l’anxiété, améliorer l'attention: voici ce qui est recherché.
A Melbourne en 2021, Iga Swiatek avait ainsi emmené dans sa valise deux modèles de construction en bois. «J'ai voyagé avec eux depuis la Pologne. A l'aéroport, j'avais comme deux gros bagages: mon sac de tennis et mes Lego», confiait celle qui a remporté trois fois les Internationaux de France. Ses jouets lui avaient également permis de contrer la quarantaine imposée aux joueurs en provenance d'Europe, suite à la découverte de cas de coronavirus dans l’avion.
A l'époque, Iga Swiatek n'avait néanmoins pas réussi à achever ses constructions. Ni à remporter le premier Grand Chelem de la saison. Il en sera peut-être autrement cette année, aussi bien avec les briques que sur le court.