C'était «le match de l'année», selon l'entraîneur Igor Tudor, et toute une communauté a décidé que ce serait aussi son 14 juillet. Deux heures avant le coup d'envoi, tandis que le bus des joueurs entrait sur l'artère du Vélodrome, des supporters ont allumé un feu d'artifice au pied du stade. Simultanément, des dizaines d'autres fadas, disposés minutieusement au bord de la route, ont craqué des fumigènes. Et ça donne cette haie d'honneur flamboyante:
A l’échauffement, l’ambiance est restée bouillante. Puis les titulaires ont pénétré sur la pelouse devant un gigantesque tifo, oeuvre du mouvement ultra des «South Winners». Le groupe revendique 60 heures de travail et 150 participants pour cette fresque superbe:
Ce mercredi, toute l'Europe commente «l'envoutante ferveur méditerranéenne de Marseille» (The Guardian) et en vient presque à regretter l'élimination de l'OM à la 95e + 5, lorsque Tottenham lui a ravi la victoire sur un tir croisé de Pierre-Emile Hojbjerg. Un nul suffisait aux Spurs, souvent dominés, voire effacés, pour disputer les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Poissard, mal payé de sa générosité folle, l'OM ne sera même pas reversé en Ligue Europa. Un feu sacré qui fait pschitt.