Si on était mauvaise langue, on dirait que Rafael Nadal a connu sa plus grande frayeur contre Jack Draper au 1er set. Et celle-ci n'a rien à voir avec le talent du jeune Britannique.
Non, si l'Espagnol a eu un moment d'angoisse, c'est à cause de sa raquette. Ou plutôt l'absence de sa raquette. Alors qu'il revenait sur son banc à 4-3 pour lui, Nadal ne trouvait tout simplement pas son outil de travail. Et quand on connaît la méticulosité et le besoin de contrôle du bonhomme, poussés à l'extrême, c'est un gros problème, même s'il disposait d'autres raquettes dans son sac.
Car, au-delà de ses tocs, le numéro 2 mondial veut utiliser – comme tous les autres joueurs – des cordages optimaux, dont il connaît les tensions par cœur. Pour obtenir ce confort, il est nécessaire de changer régulièrement de raquette, si possible toujours à la même fréquence.
Déboussolé, mais gardant le sourire devant cette scène cocasse, le recordman de titres en Grand Chelem a demandé à l'arbitre s'il avait vu la fameuse raquette. Niet. Du coup, celui-ci a pris son téléphone depuis sa chaise pour vraisemblablement alerter les officiels de cette disparition.
Fort heureusement pour Rafael Nadal, le Majorquin a entre-temps retrouvé son outil de travail. «C'est le ramasseur de balle qui l'avait gardée», a-t-il crié en rigolant à l'arbitre, avant d'aller se placer pour recevoir le service de Draper.
Au final, cette petite mésaventure n'a en rien perturbé Nadal pour la suite: il a remporté ce match en quatre manches (7-5 2-6 6-4 6-1).
A Melbourne, le tenant du titre vise un 23e sacre en Grand Chelem. Au 2e tour, il affrontera mercredi l'Américain Mackenzie McDonald. Quant au ramasseur de balle, on imagine qu'il a eu droit à une petite séance de rappel après ce match...