La semaine dernière, le conseiller fédéral Alain Berset a été contraint d'atterrir par la police aérienne française alors qu'il volait à bord d'un avion de sport monomoteur. Peu de temps après, le pilote a pu poursuivre son vol entre deux aérodromes français. Selon des recherches de la NZZ, cela s'est passé il y a une semaine jour pour jour, le mardi 5 juillet, soit la date où s'est déroulée la conférence de Lugano.
C'est ce qu'a annoncé mardi le Département fédéral de l'intérieur (DFI). Le 5 juillet, M. Berset a effectué un vol privé. Depuis l'obtention de sa licence de pilote en 2009, le conseiller fédéral socialiste loue occasionnellement un avion monomoteur, est-il précisé.
Selon les informations de son département, le Fribourgeois était seul à bord. Comme il avait mal interprété les indications du contrôle aérien au début du vol, la police du ciel est intervenue. D'après les sources de l'émission RTS «Forum», Emmanuel Macron a été informé de la situation, comme Alain Berset est membre du gouvernement suisse.
Alain Berset a été arrêté par la police du ciel française alors qu'il pilotait un avion de plaisance. Il serait entré sur une zone non autorisée. "Et comme il est membre du gouvernement suisse, Emmanuel Macron a été informé." @EmeryValentin #ForumRTS @ThibautSchaller @RTSinfo pic.twitter.com/z0ZarYIrdA
— Forum (@Forum_RTS) July 12, 2022
Après un contrôle d'identité au sol et un échange sur les faits, Berset a pu reprendre son vol à bord de l'avion qu'il avait loué, a-t-on appris.
A la connaissance du département, «aucune procédure judiciaire n'a été ouverte». La NZZ, cependant, note de son côté que «des poursuites contre le pilote ne peuvent être exclues». Et ce, parce que la «France traite les violations de l'espace aérien de manière relativement stricte.»
Pas de doute en tout cas que ce dossier aura potentiellement une suite politique, le ministre n'étant pas à sa première affaire médiatique ces temps-ci. (ats/jof)