Des alpinistes ont retrouvé des ossements à Saas Fee le 3 août, indique, lundi, un porte-parole de la police cantonale valaisanne Stève Léger, confirmant une information du Blick alémanique. Aucun autre détail ne sera donné: le dossier est désormais en main de la médecine légale.
C'est le deuxième squelette humain découvert sur un glacier cet été en Valais. Deux alpinistes français ont aussi retrouvé des ossements et du matériel sur le glacier du Stockji le 26 juillet. L'identification est là aussi en cours.
Sans se prononcer sur ces cas particuliers, la police cantonale explique que dans son travail d'identification, elle fait face à deux grandes difficultés: la première consiste à avoir suffisamment d'informations pour se limiter à une ou deux identités présumées; la seconde à trouver le matériel de comparaison nécessaire – plus les ossements sont anciens, plus cela peut être compliqué.
La police valaisanne dispose d'une liste de personnes disparues depuis 1925. En raison de la fonte des glaciers, les corps de personnes disparues depuis des décennies sont de plus en plus souvent mis à jour. En juin 2012, le glacier d'Aletsch a libéré les ossements de trois frères qui avaient disparu en 1926. En juillet 2017, les restes d'un couple de Savièse VS, disparu le 15 août 1942, ont été mis au jour sur le glacier de Tsanfleuron.
La semaine dernière, un guide de montagne avait également fait une découverte spectaculaire sur le glacier d'Aletsch. Il a trouvé des morceaux d'un avion qui s'est écrasé le 30 juin 1968. Trois personnes avaient alors perdu la vie dans le crash. Alors que les victimes du crash étaient secourues, l'épave avait été abandonnée.
A la réception d'ossements ou de corps momifiés, les enquêteurs commencent par analyser sa localisation ou encore les effets personnels retrouvés sur place, s'il y en a, afin de donner un ordre d'idée de l'époque de la disparition et restreindre les possibilités, explique Stève Léger. En parallèle, la médecine légale appuyée par des anthropologues examine le corps et fournit d'autres indications pour affiner les recherches. Le porte-parole relève:
La fonte des glaciers provoque de plus en plus régulièrement des rejets de corps de personnes disparues depuis plusieurs dizaines d'années. Conscient que derrière ces ossements il y a des familles qui attendent une réponse, parfois depuis plusieurs décennies, la police cantonale fournit «une grande énergie et beaucoup de méticulosité dans ce travail d'identification», souligne-t-elle.