Vendredi dernier, l'OFSP comptabilisait 22 221 nouveaux cas de coronavirus en Suisse au cours des dernières 24 heures. La baisse rapide du nombre d'infections se poursuit donc, comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous:
La moyenne hebdomadaire, qui dépassait les 36 000 cas quotidiens le 24 janvier, frisait les 26 000 cas le 5 février. Mais si la chute semble effectivement forte, il suffit de prendre un peu de recul pour se rendre compte que les chiffres des derniers jours sont encore très élevés.
Lors du pic de la première vague au printemps 2020, la Suisse dépassait à peine les 1000 infections quotidiennes en moyenne.
En observant les données de plus près, on remarque que les catégories d'âge les plus touchées sont les 30-39 ans (41 119 cas lors de la première semaine de février), les 40-49 ans (35 678 cas) et les 10-19 ans (33 387 cas).
Mais les autorités et les spécialistes le soulignent: avec Omicron, le nombre d'infections quotidiennes n'a plus la même importance. La donnée qu'il faut observer, ce sont les hospitalisations. Là aussi, les chiffres sont en baisse depuis fin janvier.
Si début 2022, la Suisse dépassait les 130 hospitalisations quotidiennes en moyenne hebdomadaire, ce chiffre est divisé par deux depuis début février. A noter que les plus âgés restent les plus touchés par les formes graves de la maladie.
Voici les catégories d'âge les plus hospitalisées lors de la première semaine de février:
Les 0-9 ans font figure d'exception dans ce classement, même si cela peut sans doute s'expliquer, au moins en partie, grâce à la distinction entre hospitalisé avec le Covid ou hospitalisé à cause du Covid. En clair, des enfants peuvent se retrouver à l'hôpital pour une autre raison, mais étant testés positifs à leur arrivée, ils apparaissent dans les statistiques.
Covid et non-covid confondus, 683 personnes se trouvaient aux soins intensifs vendredi, ce qui représente un taux d'occupation de 79,10%. Là aussi, les statistiques sont en diminution: fin décembre, la Suisse enregistrait plus de 300 patients Covid aux soins intensifs en moyenne sur 15 jours. Début février, ce chiffre s'établit à un peu plus de 200.
Fribourg (95,7% des lits occupés) et Genève (86%) sont les deux cantons romands qui connaissent la situation la plus compliquée. En comparaison, les soins intensifs de Neuchâtel et du Jura ne sont occupés qu'à 50%.
Le nombre de morts Covid quotidien est en légère diminution depuis le début de l'année, même s'il semble se stabiliser depuis plusieurs semaines aux alentours d'une quinzaine de décès par jour. Vendredi, l'OFSP déplorait 18 nouveaux décès en 24 heures.
Pour comparaison, mi-décembre, on dénombrait près d'une trentaine de morts par jour en moyenne. Bien loin toutefois des chiffres enregistrés durant les premiers mois de la pandémie (55 morts/jour) et fin 2020 (90 morts/jour).
Comme pour les hospitalisations, les décès sont fortement influencés par l'âge. Les catégories les plus touchées lors de la première semaine de février étaient:
Le 10 février, 6 096 033 Suisses avaient reçu au moins une dose de vaccin, soit 69,99% de la population. Un chiffre qui n'évolue pratiquement plus. Début décembre, 68% des Helvètes étaient déjà passés par la case piqûre au moins une fois.
Après avoir augmenté rapidement entre mi-novembre (0,85%) et fin janvier (39,52%), la vaccination de rappel est, elle aussi, en train de stagner. Jeudi, elle s'établissait à 40,7%, soit 3 544 964 Suisses.
A noter que la hausse la plus forte s'observe chez les plus jeunes, lors de la première semaine de février, les 10-19 ans ont été 5135 à effectuer leur deuxième dose, les 0-9 ans 3851 et les 20-29 ans 2236. Pour comparaison, les 80 ans et plus n'étaient que 320 à recevoir leur deuxième injection cette semaine-là.