«La saison pendant laquelle les tiques sont particulièrement actives s’étend de mars à octobre», indique l'Office fédéral de la santé publique. Pour rappel, une piqûre de tique peut s'avérer dangereuse. Et pour cause, les insectes peuvent transmettre des agents pathogènes tels que la borréliose de Lyme et la méningo-encéphalite à tiques (FSME).
De plus, le risque d'infection augmente en raison du changement climatique: presque toutes les régions de Suisse sont considérées comme à risque. En outre, de nouvelles espèces s'installent sous nos latitudes et peuvent transmettre d'autres maladies.
Il est donc très important de se protéger contre une piqûre de tique. Mais certains mythes persistent sur la manière dont ces arachnides se déplacent. Beaucoup de gens pensent qu'elles sautent sur les hommes et les animaux ou qu'elles volent vers leurs victimes. Or, ces deux affirmations sont fausses. Les espèces présentes chez nous ne sautent et ne volent pas - du moins à proprement parler.
En effet, comme l'ont découvert des chercheurs de l'université de Bristol, les tiques sont capables de voler dans certaines circonstances. Et cette découverte pourrait à l'avenir aider à se défendre efficacement contre elles.
Les scientifiques ont voulu savoir plus précisément comment les tiques trouvent leur proie. La question centrale était de comprendre si ces arachnides s'accrochaient effectivement à leur hôte et grimpaient sur lui lorsque celui-ci passait devant des herbes hautes ou restait plus longtemps à un endroit.
L'équipe a ainsi découvert un autre mécanisme qui faciliterait l'accès des animaux à leur proie: l'attraction électrostatique. Nous connaissons tous ce phénomène dans la vie quotidienne - par exemple lorsque nous frottons un ballon de baudruche contre nos cheveux et que ceux-ci se mettent à «voler».
Grâce à l'effet attractif des champs électriques, les tiques sont soulevées et transportées vers le corps de leurs victimes, comme attirées par un aimant. Elles volent donc en quelque sorte.
Les scientifiques ont analysé en laboratoire l'attraction exercée par les peaux de lapin chargées électriquement sur les tiques situées à proximité. Et effectivement, la fourrure a attiré les arachnides. Elles peuvent ainsi franchir jusqu'à plusieurs centimètres en «vol».
Sam England, l'un des chercheurs impliqués, explique:
Les chercheurs britanniques espèrent maintenant que leur découverte pourrait contribuer au développement de nouveaux moyens de défense contre les parasites. On pourrait par exemple envisager des vêtements à revêtement antistatique ou des sprays antistatiques. (nsa)