Suisse
Argovie

Locataires expulsés au profit de réfugiés: le canton s'exprime

Locataires expulsés au profit de réfugiés: le canton sort du silence

Le conseiller d'Etat argovien Jean-Pierre Gallati (UDC), responsable de la gestion de l'asile du canton, s'est exprimé après plusieurs jours de silence.
02.03.2023, 14:4905.03.2023, 11:56
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Depuis plusieurs jours, le canton d'Argovie est au cœur d'une polémique. En effet, 49 locataires dans la commune de Windisch ont été priés de quitter leur appartement d'ici fin juin... Des appartements qui serviront ensuite à loger des demandeurs d'asile.

Et depuis, c'est la guerre entre le canton et la commune, qui défend bec et ongles ses habitants.

Démêlons tout ça

Lundi, dans un communiqué, la présidente de la commune, Heidi Ammon (UDC), s'est adressée aux habitants.

«Afin de pouvoir accueillir les demandeurs d’asile, le propriétaire de la propriété a résilié fin juin les baux des 49 locataires précédents»

Un communiqué qui a mis le feu aux poudres et révolté les habitants ainsi que la commune.

Deux jours plus tard, soit mercredi, le propriétaire des immeubles s'est expliqué au micro de la SRF. Il a expliqué que les vieux immeubles dans lesquels logent les 49 habitants vont être détruits, raison pour laquelle les baux ont été résiliés. Aucun rapport donc avec les réfugiés. Du moins, au départ.

Selon nos confrères de 20 minutes, c'est là que le canton d'Argovie intervient. Ce dernier aurait ainsi demandé au promoteur immobilier l'autorisation d'utiliser les appartements vides pour loger des demandeurs d'asile. Une proposition que le propriétaire des biens immobiliers a acceptée, au grand dam des habitants de la commune de Windisch. Selon lui, les locataires auraient de toute façon été priés de partir, réfugiés ou pas. Seul le délai, fixé à fin juin, a été précipité par le canton.

Le canton d'Argovie s'excuse

La commune de Windish est en colère et cherche un responsable. Au canton, c’est le conseiller d'Etat argovien Jean-Pierre Gallati (UDC), responsable de la gestion d'asile, qui est pointé du doigt. Ce dernier a d'ailleurs fini par présenter ses excuses via un communiqué, expliquant que son département a mal évalué la situation.

«L’objectif est que les gens puissent rester chez eux jusqu’à ce qu’ils aient une solution de remplacement», écrit le département de la gestion d'asile. Pour apaiser les esprits, le canton souhaiterait entamer une discussion avec la commune afin de trouver une solution pour tout le monde. (sia)

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