Malgré l'introduction d'un enseignement scolaire de base dans les centres fédéraux et d'un soutien linguistique précoce pour les requérants ayant la perspective d'un droit de séjour, l’accès à l’éducation reste fortement limité pour les demandeurs d'asile. Voici ce que constate Observatoire suisse du droit d'asile et des étrangers (ODAE) dans un rapport publié mardi.
Les enfants restent trop longtemps scolarisés dans des classes d’accueil séparées, au lieu d'être admis dans des classes régulières. Dans ses analyses, l'ODAE ajoute que l’accent porte trop unilatéralement sur l’apprentissage de la langue au lieu de la culture générale au sens large. Et la situation des adolescents et des jeunes adultes ne s'arrange pas.
Les mineurs ne bénéficient pas partout d’un enseignement complet, et les jeunes de 16 à 18 ans en sont souvent totalement exclus. Concernant les jeunes adultes, il existe certes un large éventail d’offres éducatives axées sur l’intégration, mais les compétences préexistantes ne sont pas assez valorisées.
Ainsi, pour les personnes ayant des diplômes étrangers ou manquant de réseaux de soutien le système de formation dual est «un leurre», selon l'ODAE.
Après l’éducation purement scolaire, le parcours de formation des adolescents et jeunes adultes sans statut de séjour est définitivement terminé. Il n’existe actuellement aucun instrument praticable pour leur offrir des perspectives.
Pour l'Observatoire, toutes ces personnes devraient être autorisées à se former selon leurs capacités, indépendamment du statut de résidence. Elle plaide ainsi en faveur de:
(ats/mndl)