Quand on est parent, on s’inquiète pour sa progéniture. Et quoi de plus dangereux pour les enfants que la circulation routière? Cette crainte est d’autant plus forte lorsque ceux-ci se baladent à vélo. La modification entrée en vigueur le 1er janvier dernier a donc été accueillie comme une excellente nouvelle: depuis, sous certaines conditions, les enfants jusqu’à 12 ans ont désormais le droit de circuler à vélo sur les trottoirs.
Jusqu’ici, seuls les enfants de moins de 6 ans avaient le droit de le faire. Mais avec la modification de l’ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR), les jeunes cyclistes peuvent maintenant emprunter les sentiers pédestres et les trottoirs pour se déplacer à vélo. Cela à la seule condition qu’il n’y ait pas de piste ou de voie cyclable à disposition sur le trajet.
Parce qu’en « sortant » les enfants du trafic motorisé, plus rapide, on leur ouvre un espace sûr et débarrassé de tout risque. Enfin presque.
Parce que si les trottoirs sont un espace protégé, ils étaient jusque-là un « espace protégé destiné aux piétons avant tout », souligne l’association Mobilité piétonne suisse. Il y a donc un travail éducatif à faire pour que les enfants comprennent bien les règles du jeu de la cohabitation. D’autant que, là encore, la loi est claire: piétonnes et piétons jouissent d’une priorité absolue sur les sentiers pédestres et les trottoirs.
Les parents et responsables des polices cantonales chargés de l’instruction routière ont un message à faire assimiler aux enfants: quand on circule sur le trottoir, on adapte sa vitesse et son comportement aux circonstances. En clair: faites attention aux piétons, ce ne sont pas des piquets de slalom! En roulant sur le trottoir à la même vitesse que les piétons, vous éviterez les ennuis.
Mais les enfants restant des enfants, c’est d’abord aux adultes de faire attention pour minimiser les risques. La plus grande prudence est donc recommandée aux automobilistes qui s’engagent sur la route en sortant de l’allée d’une maison ou d’une cour, par exemple. Parce qu’au lieu de piétons marchant à 4 ou 5 km/h , ils pourraient bien être surpris par des enfants turbulents, déboulant à 20 km/h sur leurs vélos.
Si chacun y met du sien, en faisant preuve d’attention, de prudence et de tolérance durant la période d’adaptation, ce nouveau règlement devrait pouvoir entrer en vigueur sans heurts. Moyennant quoi la mesure atteindra son but essentiel: rendre le chemin de l’école moins dangereux pour les enfants.