Soir de colère mardi à Lausanne. Environ 2000 personnes se sont réunies dans le centre de la capitale vaudoise pour dire toute la haine ressentie contre l'extension du certificat Covid. Son extension aux auditoires des hautes écoles, en premier lieu, mais la manifestation a finalement attiré plus largement, rameutant un peu tous les groupements ou mouvances opposés aux mesures de lutte conte la pandémie de coronavirus. Ils répondaient ainsi à de nombreux appels ici et là sur les réseaux sociaux et les messageries de type Telegram.
Les revendications, entre autres: pour le «droit à une éducation sans certificat Covid», «contre la vaccination obligatoire» ou encore contre un certificat «soviétique» ou «nazitaire».
De tous âges, les manifestants se sont d'abord réunis sur la place de la Riponne, noire de monde, munis de sifflets jaunes, couleur choisie pour le collectif fraîchement créé des Etudiants sans certificat (ESC), premier mouvement à l'origine de cette contestation.
Entre les prises de paroles de divers intervenants (étudiants, professeurs, etc.), on a pu entendre de puissants «liberté, liberté, liberté» ou des «Berset démission, Berset démission», visant bien entendu le conseiller fédéral en charge de la santé et visage de la crise depuis mars 2020.
En plus de nombreuses pancartes, on pouvait apercevoir dans la foule des drapeaux suisses, vaudois, valaisans, mais aussi quelques mouvances d'extrême-gauche, canal antifa.
Lausanne en ce moment. Place de la Riponne. Manif spontanée anti pass ! pic.twitter.com/IdLpR0cSOs
— Razalgoul 🇨🇭 (@razalgoul79) September 21, 2021
La foule de la Riponne s'est muée en cortège, bruyant, déambulant dans les rues étroites de la vielle-ville, s'étendant tel un peloton de cyclistes dans un col bien engagé. Aux fenêtres, des curieux, portables à la main, mais aussi des sympathisants enjoués.
«C'est rien par rapport à Berne», nous glisse en aparté un étudiant portant un drapeau suisse, en référence à la manifestation de jeudi dernier qui avait dérapé devant le Palais fédéral. Rien de tout ça à Lausanne: une ambiance très bon enfant, sans violence ni autre agressivité. Arrivé à la place de la Palud, un jeune homme, micro à la main, a lancé, recevant en retour la clameur de la foule:
Si les forces policières étaient présentes en nombre, elles sont restées discrètes tout au long de la manifestation. La soirée s'est terminée peu avant 20h.