L'autotest rapide antigénique approuvé en Suisse a donné de mauvais résultats lors d'une comparaison directe avec les tests PCR.
Les résultats publiés dans la revue spécialisée International Journal of Infectious Diseases s'écartent considérablement des indications du fabricant, ont indiqué, jeudi, l'Hôpital de l'Île à Berne et l'Université de Berne. L'équipe de recherche bernoise a déterminé, pour la première fois, la précision diagnostique de cet autotest.
Les chercheurs ont mené leur étude dans un contexte clinique en évaluant des échantillons prélevés en parallèle avec les deux méthodes de test: Autotest et PCR. Dans le détail 👇
Ces tests ont été pratiqués par des experts, ce qui fait penser aux auteurs de l'étude que la situation pourrait être encore pire lorsque les tests sont pratiqués par tout un chacun.
A noter encore que les autotests antigéniques fonctionnent mieux avec une charge virale élevée qu'avec une charge virale faible, souligne encore la diagnosticienne et co-auteure Franziska Suter-Riniker de l'Université de Berne.
On estime que 130 000 autotests rapides sont effectués par semaine actuellement en Suisse. Selon les deux institutions bernoises qui ont mené l'étude:
Par conséquent, selon le responsable de l'étude, il se peut que ces personnes se laissent bercer par un faux sentiment de sécurité.
En conclusion, «les autotests antigéniques rapides disponibles aujourd'hui ne doivent donc être utilisés qu'avec réserve». (jah/ats)