Suisse
CFF

Horaires CFF 2025: Rösti rencontre les cantons romands

Horaire des CFF: Rösti rencontre les cantons romands en pleine polémique

Les conseillers d'Etat de la Suisse occidentale chargés des transports devaient rencontrer, lundi soir, à Berne, le ministre Albert Rösti. Au menu: des sujets qui fâchent.
08.05.2023, 18:4509.05.2023, 08:52
Plus de «Suisse»

Ce que les cantons faisaient de leur côté, les villes l’ignoraient. Les municipalités d’Yverdon, Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Genève et Delémont ont appris vendredi, au mieux par communiqué, au pire par la presse, les changements consécutifs à l’introduction, dès décembre 2024, de l’«Horaire CFF 2025». «Les cantons de Neuchâtel, Genève et du Jura y travaillaient depuis un an et demi, en collaboration avec la Berne fédérale et les CFF», explique à watson le délégué jurassien aux transports, David Asseo. Plus globalement, tous les cantons formant la Conférence des transports de la Suisse occidentale (CTSO), les Romands plus Berne, étaient, si l’on peut dire, dans la confidence.

Bundesrat Albert Roesti erscheint an einer Medienkonferenz zur Abstimmung ueber das Klima- und Innovationsgesetz, am Freitag, 21. April 2023, in Bern. (KEYSTONE/Peter Schneider)
Albert Rösti, ministre en charge des Transports.Keystone

La conseillers d’Etat de la CTSO devaient rencontrer lundi soir à Berne le chef du Département fédéral des transports, Albert Rösti, une réunion qui aurait été agendée il y a plusieurs semaines. Au menu, le proche avenir: les dix à quinze ans de travaux d’amélioration des infrastructures ferroviaires dans les cantons de Suisse occidentale. Des chantiers qui s’accompagneront de désagréments et de rallongements des temps de trajet sur de nombreuses liaisons, compensés par un doublement des cadences ici ou là.

Gros souci: sauf «aux heures de pointe», matin et soir, tous les trains InterCity IC5 du pied du Jura jusque-là en direction de Genève et Genève-Aéroport auront Lausanne pour terminus. Les villes citées plus haut, auxquelles on peut ajouter Bienne et Morges, font valoir leur dépit. Non seulement les temps de parcours vont s’allonger, alors même que la déviation par Bussigny permettait aux IC5 de gagner un temps précieux en évitant Renens et Lausanne. Mais encore, les nombreux pendulaires et autres touristes se rendant à Genève ville ou aéroport devront changer de train à Renens. Et ce, pendant les dix ans de la durée prévue des travaux. Inimaginable, répliquent les villes précitées, affirmant avoir été mises devant le fait accompli.

Les précisions de David Asseo:

«Dans le système suisse, il est vrai que les transports sont de la compétence de la Confédération et des cantons. Cela dit, le projet de cadence à la demi-heure, soit deux trains par heure au départ de Delémont en direction de Lausanne ou Genève, avec changement à Renens dans ce dernier cas, dès 2026, a des aspects positifs.»
David Asseo, délégué jurassien aux transports

La Suisse romande «doublement pénalisée»

Mais le délégué jurassien aux transports n’en estime pas moins que la Suisse occidentale est à présent «doublement pénalisée»: «Pénalisée du fait d’un manque d’investissements dans les infrastructures ferroviaires ces dernières années. Pénalisée ensuite par l’effet retard ainsi induit et les travaux de rattrapage qui vont démarrer et occasionner certains désagréments pour les usagers.»

Les conseillers d’Etat de la CTSO attendent du conseiller fédéral Albert Rösti un financement par la Confédération des coûts annexes durant les travaux (mise en place de bus de remplacement, etc.). Ils lui demanderont aussi que Berne, dans le futur, anticipe les chantiers, ne chipote pas pour 400 mètres de voie ferrée. En un mot, que la Confédération soit moins radine avec la Suisse occidentale.

Copin comme cochon: Paris, Ville Lumière
Video: watson
1 Commentaire
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
1
Les Américains sont jaloux d'un petit village suisse de 201 habitants
Un New-Yorkais passionné de transports publics a osé comparer le nombre de navettes en partance de l'aéroport de Kansas City, à la fréquence des cars postaux d'un petit arrêt situé dans l'Oberland bernois. Si la publication fait un carton sur la plateforme X, elle révèle la frustration des Américains, l'étonnante fierté des Suisses et surtout la mauvaise foi de son auteur.

Hayden Clarkin se décrit lui-même comme «un passionné des transports, mais aussi d'Adele et de ABBA», qui est «parfois connu sous le nom de Monsieur Transports en commun». Ce jeune New-Yorkais, riche de 120 000 abonnés sur la plateforme d'Elon Musk, adore infuser son savoir dans de petites informations croustillantes, parfaites pour briller à l'heure de l'apéro. Cette semaine, sa contribution la plus populaire est plus volontiers provoc qu'informative.

L’article