Suisse
CFF

CFF: les distributeurs de café Lavazza vont disparaître

CFF: les distributeurs de café Lavazza vont disparaître
Les CFF abandonnent le concept des distributeurs de café Lavazza sur les quais.Manuel Geisser/Imago

Ces distributeurs vont disparaître des gares CFF

Les CFF ne comptent pas prolonger leur contrat avec la marque italienne de café Lavazza. Une célèbre entreprise suisse est également concernée par cette décision.
21.07.2023, 14:4221.07.2023, 17:47
Benjamin Weinmann / ch media
Plus de «Suisse»

Siroter un petit espresso ou un cappuccino avant le départ du train? C'est l'offre proposée par les quelque 250 distributeurs de café Lavazza dans les gares CFF disséminés à travers la Suisse. Introduits par les Chemins de fer fédéraux en 2016, ces automates en libre-service devaient répondre au besoin de caféine des pendulaires et combler le manque de place sur les quais pour des stands de café.

Les CFF ont l'intention d'abandonner ce concept, comme le confirme leur porte-parole, Moritz Weisskopf. Les machines à café ne répondraient plus «à l'expérience de café désirée».

Une nouvelle donne

A l'origine, les automates étaient installés dans des lieux sans offre de café et principalement sur les quais, précise Moritz Weisskopf.

«Mais ces dernières années, l'offre de café dans les gares n'a cessé de croître, et cela a eu un effet négatif sur l'utilisation des automates»
L'offre de vente de café à emporter dans les gares CFF s'est développée ces dernières années.
L'offre de vente de café à emporter dans les gares CFF s'est développée ces dernières années.Alex Spichale

Le café à emporter a en effet gagné en importance grâce à des fournisseurs comme Caffè Spettacolo ou Brezelkönig. Parallèlement, le prix d'un café Lavazza a augmenté de 2,50 à 3 francs, ce qui n'a sans doute pas aidé.

Autre argument avancé par Moritz Weisskopf: l'augmentation du nombre des voyageurs dans les gares, qui a réduit l'espace sur les quais. «Nous sommes donc plus réticents à installer des distributeurs automatiques sur les quais.»

La décision de démonter les distributeurs de café revient à l'entreprise suisse de distributeurs de snacks Selecta, responsable de l'exploitation des machines à café. Selon le porte-parole des CFF, le contrat arrive à échéance à la fin de l'année, après quoi les distributeurs de caféine seront progressivement démontés. Weisskopf ne précise pas ce que coûtera ce démantèlement ni qui en fera les frais.

Des machines toutes vouées à disparaître?

Selecta exploite environ 250 autres machines Lavazza dans le domaine public, notamment aux arrêts de bus et de tram.

Reste à savoir si celles-ci resteront en place ou s'ils sont voués à disparaître également. Cette dernière hypothèse est la plus probable. Contactée, Selecta n'a pas souhaité répondre. L'entreprise n'a non plus communiqué d'informations sur le nombre de cafés achetés en moyenne dans les distributeurs automatiques et si l'activité s'avère rentable.

Grosse déception côté Lavazza

Aux prémisses du partenariat avec Selecta, le patron italien de l'entreprise, Giuseppe Lavazza, avait indiqué dans une interview accordée à Schweiz am Wochenende viser un objectif de 40 000 distributeurs automatiques de café en Europe. Lavazza et Selecta n'ont pas souhaité évoquer l'évolution de la situation actuelle sur les marchés étrangers.

Ce n'est pas la seule mauvaise nouvelle pour la marque. Les CFF ont également renoncé à poursuivre l'exploitation des minibars dans les trains, qui vendaient du café Lavazza. Dans son interview, Giuseppe Lavazza s'est dit déçu.

«Nous étions fiers de cette offre, mais c'est le business»

Traduit et adapté de l'allemand par Léa Krejci

Thèmes
Ce filtre TikTok «traumatise» les internautes
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Ces mystérieuses camionnettes rapportent gros à la Confédération
D'étranges vans bleus et blancs intriguent les automobilistes depuis quelque temps. Ils rapportent gros à la Confédération, mais ce ne sont pas des radars.

Depuis peu, plusieurs vans bleu et blanc ont été aperçus en Suisse romande, semant le doute chez les automobilistes, certains, comme le dit 24 Heures, craignent qu'il s'agisse de terrifiants radars mobiles. En réalité, ils sont là pour vérifier que les poids lourds s’acquittent correctement de la RPLP, la taxe au kilomètre pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes. Et la tâche est essentielle, puisque cette taxe rapporte 1,7 milliard par année.

L’article