La mesure entrera en vigueur dès le 1er juin. Une décision qui ne fait pas l'unanimité chez les parlementaires, qui souhaiteraient prolonger l'aide encore un certain temps.
19.05.2022, 10:3719.05.2022, 11:51
Depuis le 21 mars, les réfugiés en provenance d’Ukraine voyagent gratuitement en 2e classe en Suisse, sur présentation de leur demande de protection provisoire ou du livret qui atteste du statut S. Une mesure qui devait dans un premier temps être valable jusqu’au 31 mai, comme l’avait annoncé la faîtière des transports publics.
La branche a, toutefois, décidé de ne pas étendre son geste au-delà de cette date, comme le relaye le 24 heures. Cité par le journal, Anne Césard, porte-parole au Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), explique cette décision:
«Cette gratuité des déplacements nous a évité un travail administratif considérable, car il aurait fallu délivrer à ces personnes des cartes de transport pour chaque étape de leur procédure d’enregistrement. Au départ, il n’était pas possible de faire une demande d’asile par internet, ni de s’inscrire en ligne pour obtenir un rendez-vous. Depuis, les démarches ont été simplifiées, et il y a aussi beaucoup moins d’arrivées.»
Les parlementaires grincent des dents
Sous la Coupole, cet argument «administratif» ne convainc pas. Pour Pierre-Yves Maillard (PS/VD): «Si ces gens ne peuvent plus se déplacer gratuitement, cela va constituer un obstacle de plus pour leurs chances d’intégration, sachant que l’aide financière qui leur est octroyée est très basse.»
Benjamin Roduit (Centre/VS) abonde dans ce sens. Il demande des éclaircissements à la Commission de la sécurité sociale du Conseil national, et affirme:
«Tant que la majorité d’entre eux ne peut pas subvenir à ses besoins de manière suffisante, il faut continuer à les aider en prolongeant cette gratuité, quitte à ce que cela soit sous la forme d’une subvention de la Confédération»
Léonore Porchet (Les Verts/VD) regrette quant à elle «que l’on n’ait pas dans ce pays un système plus généreux pour toutes celles et ceux qui ont traversé des choses aussi traumatisantes, et qui viennent chercher de l’aide pour leur vie en Suisse.»
Céline Amaudruz (UDC/GE) considère en revanche qu’un défraiement pour les déplacements des réfugiés doit rester du ressort des Cantons et des Communes. (ag)
Les réfugiés ukrainiens
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Les réfugiés ukrainiens
Dans un centre d'accueil improvisé en Moldavie.
En Ukraine, les voitures slaloment entre les mines
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